Quel mépris ! Le gouvernement nous considère comme la pire des vermines. Les nuisibles qu’ils voudraient voir disparaitre. Les hommes qui font la loi vivent trop loin de nos réalités, l’occupation des bâtiments vides est pour de nombreuses personnes la dernière des solutions pour mettre un toit au-dessus de leurs têtes.
On connaissait l’État Belge définitivement raciste et misogyne mais ces dernières années celui-ci assume sans broncher sa guerre sans pitié contre les pauvres, les précaires et la « classe moyenne ». Il s’est attaqué aux acquis des travailleur-ses avec la loi Peeters, aux malades de longue durée (loi Deblock), dernièrement aux personnes sans papier (politique Francken, rafles, expulsion)… Les quartiers populaires subissent une gentrification accélérée, les loyers ne font qu’augmenter et avec eux entraine de la spéculation immobilière, on compte à 100 000 le nombre de bâtiments vides en Belgique.
Tout est réfléchi pour que les pauvres ne viennent pas habiter nos rues, le mobilier urbain est pensé de façon à ce qu’on ne puisse s’allonger, la police rafle les migrants dans les parcs pour les placer en détention et dernièrement à Namur la commune distribuait des tracts contre la mendicité. Récemment une loi criminalisant les squats fut votée à la chambre des représentants, en dehors du mépris total que fait ressentir ce texte, ils voudraient condamner à des peines de prisons les personnes se débrouillant pour ne pas dormir dans la rue? Le gouvernement aimerait construire en parallèle une maxi-prison dans le nord de Bruxelles pour contrer la criminalité mais comprenez est que c’est leur loi qui criminalisent toujours plus et prioritairement celles et ceux qui ne sont pas conforme à leur société idéale, c’est-à-dire les pauvres et les précaires. Aujourd’hui ils ne prennent même plus la peine de cacher leur haine contre eux.
En s’attaquant aux squats, l’État tente également de détruire nos façons de vivre ensemble. Plus qu’un logement, le squat permet d’expérimenter de nombreuses facettes de la vie en collectivité. De la prise des décisions horizontale en autogestion à de multiples activités culturelles organisées en passant par les nombreux projets menés. Que ce soit par nécessité ou par choix, pour dormir, dépanner, permettre l’organisation d’activités… Occuper des logements vides est légitime, ils sont vides ! La loi, la légalité n’arrange que les bourgeois. Que l’on soit en taule ou qu’on leur paye des loyers, ils et elles s’enrichissent … Et nous laissent le choix : la rue ou la prison.
De ce choix nous optons pour la contestation. Face à la radicalisation du gouvernement nous resterons debout, nous ne les laisserons pas nous dépossédés de nos villes et de nos campagnes. Continuons d’occuper les bâtiments vides !
Que leurs barreaux soient gris ou dorés, nous avons choisis de les détruire.
Rendez-vous le 1er Novembre 17 heures à Bruxelles pour une 4e manifestation contre la loi anti-squat (lieu à venir).