Lyon : Nouvelle expulsion d’un squat réservé aux mineurs isolés étrangers

Le nouveau lieu réquisitionné pour héberger les mineurs isolés a été expulsé illégalement ce 21 juin sur ordre de la préfecture et avec le consentement coupable de la Métropole.

Déjà, le 29 mai 2018, vers 6h30-7h00, un squat appartenant à la ville de Lyon situé au 1 et 3 impasse des chalets qui abritait 50 mineurs isolés s’est fait expulser par les forces de l’ordre. Au même moment David Kimelfeld, Président de la Métropole de Lyon et donc responsable de l’hébergement des mineurs isolés étrangers, animait une réunion inter-associatives pour « améliorer l’accueil » de ces derniers. Sur ces 50 mineurs, 45 ont été relogés provisoirement -jusqu’au 4 juillet- par la Métropole. Beaucoup trop d’entre eux sont aujourd’hui à la rue, en particulier les primo-arrivants. C’est pour quoi nous avons décidé d’ouvrir deux des nombreux bâtiments vides que possèdent la Métropole et Grand Lyon Habitat ce dimanche 17 juin, pour en loger une partie, au 43 rue Etienne Richerand et 7 rue des Petites Sœurs Lyon 3e.

L’ouverture de ces bâtiments a été rendue publique mercredi 20 juin vers 18h30, preuves d’occupation à l’appui, rendant alors impossible une expulsion policière sans procédure judiciaire. Et pourtant, une expulsion policière illégale et violent a bel et bien eu lieu ce jeudi 21 juin vers 14h, remettant les jeunes mineurs à la rue. Les policiers n’ont pas hésité à gazer et taper sur ces derniers et les soutiens présents, dont au moins un a été blessé. Trois personnes ont été interpellées pour des motifs encore inconnus.

D’un côté, David Kimelfeld et la Métropole prétendent se positionner -médiatiquement- du côté des mineurs isolés étrangers ; de l’autre, ils expulsent sans ménagement d’un bâtiment leur appartenant, ceux-là même qu’ils devraient héberger.

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Nous ne laisserons pas passer cette expulsion illégale sans rien faire !

Solidarité avec les trois personnes interpellées !

Un squat de fermé, dix de ré-ouverts !

Le collectif Copain.es des mineurs et sympathisant.e.s

[Publié le 22 juin 2018 sur Rebellyon]