SAMEDI 30 MARS MANIFESTATION A TURIN !
CORTÈGE INTERNATIONAL CONTRE LES FRONTIÈRES / CONTRE LES EXPULSIONS ET LA RÉPRESSION
Vous vous êtes réjouis de l’expulsion de l’Asilo Occupato que vous voulez donner aux spéculateurs de la guerre contre les pauvres des périphéries.
Vous nous avez arraché.es six compagnon.nes, en les accusant d’avoir lutté contre la détention et l’expulsion de personnes sans papiers – ceux et celles que vous n’arrivez pas à séquestrer dans des bateaux, à noyer en mer, ou à repousser en Lybie.
Vous avez occupé tout un quartier, en asphyxiant celleux qui y vivent. Et vous avez le courage d’appeler ça normalité – la même normalité qui protège le chantier de la TAV que vous dites vouloir arrêter.
Vous avez nommé étincelle [scintilla] cette brillante opération et vous avez réussi à incendier de rage des milliers de cœurs, descendus dans la rue pour répondre à votre attaque et contre-attaquer.
Le préfet appelle prisonniers de guerre les personnes arrêtées durant la manif. Un aspirant de Salvini annonce qu’il souhaite un peu d’école Diaz contre les arrêté.es [lors du contre-sommet anti-G8 à Gênes en 2001, plus de 300 manifestant.es qui dormaient à l’école Diaz sont tabassé.es, arrêté.es puis séquestré.es et torturé.es pendant trois jours par des policiers et gendarmes ; Ndt].
Et vous osez donner des leçons sur les bons et les méchants, sur l’antifascisme et la démocratie. Vous avez toujours perdu la face, et maintenant la tête.
Nous continuerons à lutter pour la liberté de tou.tes et de nos compagnon.nes en taule. Nous continuerons à nous révolter contre un ordre social injuste et toujours plus monstrueux fondé sur l’oppression, sur la misère et sur la mort d’exploité.es du monde entier. Nous continuerons à jouir de chaque attaque contre les exploiteurs et leurs complices, contre vous.
Vos infâmes manigances ne nous font pas oublier celles de vos prédécesseurs, mais aujourd’hui tout le monde voit que derrière vos masques se cache la vieille face du parti bourgeois. Bourgeois dans le sens de garants des proprios de la ville et de leur business. Bourgeois dans le sens de flic, mais sans uniforme.