L’enquête autour de l’opération Scintilla, qui a suivi l’expulsion de l’Asilo occupato, vient d’être cloturée. 18 personnes sont renvoyées devant le juge dans le cadre des luttes contre le Centre de retention de Turin.
Le 7 février 2019, se déclenchait l’opération Scintilla à Turin. L’enquête du parquet se centrait autour de la lutte contre les centres de rétention pour migrants, vivante dans la ville comme ailleurs, à l’intérieur et à l’extérieur de ces structures. Le centre du Corso Brunelleschi à Turin a en effet été endommagé et dévasté à plusieurs reprises par les détenus lors de nombreuses révoltes qui ont marqué son histoire, tandis qu’à l’extérieur il y a toujours eu la tentative de soutenir la rage des révoltés, mettant en lumière le rôle de ces lieux dans les mécanismes d’exploitation et d’exclusion. Six compagnonnes et compagnons sont arrêté-e-s pour association subversive tandis qu’une septième, Carla ne sera retrouvée que plus tard après une longue période de cavale d’une durée de plus d’un an et demi. Les faits à la base de l’association subversive comprennent des incendies contre les distributeurs automatiques de billets de la poste italienne et des colis piégés destinés à des entreprises liées au fonctionnement des centres de retention, dont les adresses étaient recensées dans la brochure « I CIEli bruciano ». Read More


Jeudi 7 février au petit matin, les flics, avec l’aide des pompiers, ont pris d’assaut l’Asilo, endroit occupé depuis 1995 et lieu d’organisation des luttes sociales (contre les expulsions locatives, contre les prisons pour migrants, il y a quelques années encore contre le TAV…). Des personnes sont montées sur le toit, où elles ont tenu bon pendant plus de 24 heures. Au final, les flics ont réussi à faire sortir tout le monde et condamner le bâtiment. Même chose pour l’occupation habitative de Corso Giulio Cesare.



