Au moins depuis le jeudi 4 avril, à Drâa Ben Khedda (à 10 km à l’ouest de la ville de Tizi Ouzou, en Kabylie), de nombreuses personnes ont simultanément squatté des logements sociaux vides et non encore achevés.
Deux jours après, les forces de l’ordre sont intervenues pour expulser l’ensemble des appartements occupés, provoquant des affrontements avec les squatteur-euse-s et leurs soutiens.
Plus d’une centaine de personnes ont résisté à l’opération d’expulsion et ont repoussé les flics anti-émeute pendant un bon moment.
Quatre personnes ont été arrêtées, et quatre policiers auraient été blessés lors des affrontements qui ont eu lieu en fin de journée le samedi 6 avril.
Selon un article paru sur le site TSA, «au pôle d’excellence de Oued Falli où environ 3 000 logements ont été également squattés, à Drâa El Mizan, à Tizi Gheniff et Boghni les services de l’ordre ont réussi à déloger les squatteurs sans incidents.» Avec ou sans incidents, ce qu’on comprend c’est que des tas de gens sont mis-es à la rue par l’État, et cela au moment même où un mouvement massif de colère contre le système s’exprime dans les rues d’Algérie.
D’autres occupations collectives de logements ont eu lieu, notamment dans la wilaya de Boumerdès, et si les médias et les autorités feignent d’y voir l’action d’une «main invisible» ou «une orchestration de cercles occultes agissant pour semer l’anarchie en vue de discréditer le mouvement populaire», nous on y voit surtout la nécessité pour les gens de se loger et de vivre convenablement !
[Sources: TSA | ObservAlgérie.]