Athènes (Grèce): staki de collectifs auto-organisés de migrant·e·s anarchistes

Aujoud’hui, 17 juillet 2019, nous, un collectif auto-organisé de migrant·e·s anarchistes, ensemble avec d’autres collectifs auto-organisés et des individus solidaires, avons occupé un magasin abandonné au coin des rues Tsamadou/Tositsa, dans le quartier d’Exarchia.Avec ce staki, nos objectifs en tant que collectif auto-organisé de migrant·e·s anarchistes sont:
۱- un centre de lutte pour les migrant·e·s anarchistes
۲- l’auto-organisation des migrant·e·s pour la lutte commune et la construction de relations entre le mouvement et les communautés de migrant·e·s
۳- une cafeteria collective en solidarité avec les prisonnier·e·s politiques
۴- des activités éducationnelles

Nos positions sur l’identité du squat sont:
A- squatter n’est pas le but de notre combat mais le moyen (l’outil), ce qui signifie: le combat devrait avoir lieu dans les rues, et le squat est là pour aider à organiser les luttes sociales menées dans les rues
B- le squat devrait être un espace social ouvert, visant à créer des activités ouvertes sur l’extérieur. Par exemple, des cours d’éducation ouverts à tou·te·s
C- ce staki de migrant·e·s anarchistes auto-organisé·e·s ne sera pas qu’un projet d’habitation. Selon nous, il n’y a aucun problème à occuper un espace pour se loger, mais squatter seulement pour se loger peut être un problème car tout squat est un espace social politique et devrait être engagé pour les luttes dans le quartier et ailleurs
D- dans le squat, les décisions devraient être prises de manière collective et les assemblées devraient se dérouler sans aucune autorité ni hiérarchie.

Nous luttons pour squatter le monde.

Puisque le pantin du régime grec “Néo Demokratia” a déclaré vouloir “nettoyer Exarchia”, comme première occupation de squat depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, notre staki est une grosse claque politique dans leur face. Et en référence au positionnement de notre camarade blessé: vous pouvez nous massacrer tou·te·s, mais vous ne pouvez pas détruire la résistance. Et cela n’est pas une prise de position personnelle, mais collective.

Un collectif auto-organisé de migrant·e·s anarchistes

[Juillet 2019 – Traduit de l’anglais depuis asranarshism.com.]