Khorramabad (Iran): déploiement de forces et destruction d’habitations dans un quartier pauvre

Le 14 avril 2020, le procureur de Khorramabad, accompagné de nombreux agents répressifs, a lancé un raid sur Falakedine, un quartier pauvre de cette ville pour en détruire des habitations que les habitants miséreux avaient réussi à construire avec des matériaux de base. Les agents se sont mis à frapper les gens qui refusaient la démolition, et dans certains cas ont blessé des personnes âgées alors que des décombres leur tombaient dessus.

Ces habitations détruites appartenaient pour la plupart aux habitants qui lors des inondations de l’an dernier avaient perdu tous leurs biens, maison y compris, et qui s’étaient reconstruit un abri. Ces habitants vivent sous le seuil de pauvreté et ne possèdent pas le minimum de revenus ni de moyens de subsistance.

Des centaines d’agents répressifs comme les unités spéciales et les miliciens du Bassidj soutenus par hélicoptère, ainsi que d’autres agents ont été déployés par la mairie, avec des engins niveleurs, des pelles mécaniques et des canons à eau, dans cette opération criminelle.

15 avril – Les habitants du quartier pauvre de Falakedin à Khorramabad, ouest #Iran , se sont heurtés à des centaines d’unités anti-émeutes et de membres de la milice Bassidj des Gardiens de la révolution qui ont lancé une opération de destruction de leurs maisons.
#IranProtests pic.twitter.com/4VWunSJa1G
— Afchine Alavi (@afchine_alavi) April 15, 2020

Les jeunes du quartier se sont opposés aux forces répressives pour les empêcher de détruire les maisons. Les miliciens du Bassidj et les unités spéciales les ont couverts de coups et ont tiré en l’air pour les disperser. Les jeunes ont riposté en leur lançant des pierres et ont brisé les vitres de leurs véhicules.

Mohammad Charifi-Moghadam, le maire de Khorramabad, redoutant la colère populaire face à cette opération, a déclaré ce 15 avril à l’agence Irna: «Compte tenu de l’épidémie de coronavirus et de la volonté des bureaux et des services publics de résoudre cette crise, certains ont tenté d’abuser des circonstances et ont fait construire (des habitations) sans obtenir les permis nécessaires. La municipalité a seulement essayé d’imposer les règlements et n’a pris aucune mesure au-delà des exigences légales.»

Exprimant sa sympathie aux habitants de Falakedine, Maryam Radjavi, présidente élue du Conseil national de la Résistance iranienne (CNRI), a appelé la jeunesse courageuse de Khorramabad à porter secours à la population de ce quartier. Elle a déclaré que la destruction des habitations des personnes démunies en pleine crise du coronavirus est encore un signe de la cruauté des mollahs criminels qui ne pensent qu’à préserver leur dictature religieuse. Au lieu de pourvoir aux besoins des pauvres et de les confiner, ce régime mène une campagne contre eux et détruit leurs maisons bâties avec des équipements de base et dans le malheur.

Secrétariat du Conseil national de la Résistance iranienne, le 15 avril 2020.

[Publié le 15 avril 2020 sur le site du CNRI.]