Au petit matin du 29 septembre, dans le Schlachthofviertel, à quelques centaines de mètres à peine de la partie nord du quartier Friedrichshain, on a chopé un SUV. La destruction par les flammes de ce véhicule ostentatoire et nuisible au climat brise la paix que les habitant.e.s de lotissement chics pensent avoir achetée.
Parce que leur sentiment de paix ne signifie rien d’autre que la guerre ailleurs. Pendant qu’ils dorment béatement, celles qu’ils appellent forces de sécurité chassent de force des personnes de leurs appartements et de leurs maisons, de sorte que ces lieux aient tous un air uniforme et indifférente, tandis que leurs propriétaires réalisent encore plus de bénéfices. C’est donc à nous tou.te.s de livrer ce combat contre ceux qui en bénéficient. Nous ne devons pas et ne permettrons pas au capital de se construire des refuges où il pourra vivre sans être gêné par les luttes pour le logement et contre la destruction des derniers biotopes. Un privilège que les dirigeants et les propriétaires ont réussi à créer sur le dos de la majorité des gens.
Le squat Liebig34, lieu de vie et projet qui s’oppose au système patriarcal, doit être expulsée le 9 octobre. À des centaines de kilomètres de là, dans la forêt de Dannenröder[1], des personnes se battent, ces jours-ci, contre la destruction de la forêt. Si l’État envoie ses troupes pour détruire ces lieux, nous riposterons, partout ! Créons une, deux, plusieurs occupations rebelles, dans les quartiers, dans les forêts !
Ende Gelände wagen![2]
Notes:
[1] Note d’Attaque: forêt près de Marburg, dans le Land Hesse, occupée par des personnes qui veulent en empêcher la destruction, suite au projet d’une autoroute.
[2] Note d’Attaque: «Fin des véhicules SUV», clin d’œil à la campagne citoyenniste Ende Gelände, qui fait pression sur le gouvernement allemand pour limiter l’utilisation de combustibles fossiles, notamment le charbon.
[Publié le 5 octobre 2020 sur Attaque. Traduction d’un article publié le mercredi 30 septembre 2020 sur de.indymedia.org.]