Selon les Mossos, un groupe anarchiste serait le principal responsable des émeutes de Barcelone pour la libération de Pablo Hasel. Compte tenu de la révolte populaire, surtout parmi les jeunes, suite à l’emprisonnement aberrant du rappeur Pablo Hasel, la police catalane a déjà les responsables, les boucs émissaires qu’elle entend criminaliser dans une parodie de justice et cacher, au passage, les abus brutaux commis par la police anti-émeute (une manifestante perdant un œil, passage à tabac massif dans Gràcia…).
Nul doute qu’ils continueront à compter sur le soutien massif d’un appareil politique (gouvernements central et régionaux), judiciaire et médiatique qui, en bons serviteurs des pouvoirs économiques, s’efforce de détourner l’attention des causes profondes des mobilisations, telles que l’autoritarisme croissant et la répression de l’État (l’emprisonnement scandaleux de Hasel est le énième cas), la corruption rampante, avec les Bourbons à la tête, ou l’exclusion sociale et le manque de perspectives face à un capitalisme de plus en plus prédateur.
Selon le journal El Nacional, les Mossos d’Esquadra vont mettre mardi à la disposition du tribunal la jeune femme italienne arrêtée pour avoir prétendument mis le feu à la camionnette de l’UREP de la Guardia Urbana de Barcelone lors des émeutes de samedi dernier sur la Rambla de Barcelone.
Les sept autres anarchistes arrêté-es seront également présenté-es au juge le 2 mars, soit dans les 72 heures prévues par la loi.
Accusée de tentative de meurtre
Selon la police, qui a arrêté la jeune femme au croisement de la rue de Corse et de la Rambla de Catalunya, elle a aspergé le fourgon d’un liquide inflammable pour y mettre le feu et sera déférée devant le juge accusée de tentative de meurtre. Les Mossos l’accuseraient de ce crime sur la base de prétendues images qui auraient été analysées. Ils estiment également que cela serait justifié parce que l’agent de la camionnette pouvait être clairement vu de l’extérieur.
Huit anarchistes arrêté-es
En plus de la jeune Italienne, une Française a également été arrêtée parmi les manifestant-es samedi. Au total, de ce groupe, clairement politisé et de tendance anarchiste selon les Mossos, il y a huit personnes arrêtées : six ressortissants italiens, une française et un espagnol.
La police catalane a qualifié de “très importantes” les arrestations qui ont été effectuées samedi et elle affirme, selon El Nacional, que ces personnes seraient les principaux responsables de l’organisation et de la matérialisation des graves incidents qui se sont produits ces derniers jours dans la ville de Barcelone. Les Mossos d’Esquadra terminent les procédures pour présenter au juge tous les troubles qui auraient fait que les anarchistes ont été arrêté-es samedi.
Perquisition de squats dans la région du Maresme
Lundi matin, des agents du Commissariat général de l’information des Mossos d’Esquadra ont perquisitionné deux squats à Mataró et Canet de Mar où vivraient les jeunes arrêtées à Barcelone.
L’opération a été menée sous la direction du tribunal qui dirige l’affaire des incidents de Barcelone et a débuté tôt dans la matinée. Les Mossos ont pris du matériel dans les deux maisons squattées, avec la présence des détenues, sans nouvelles arrestations.
Après avoir passé trois nuits au poste de police des Mossos, iels seront traduits en justice ce mardi. C’est le juge de garde, après avoir entendu la version des Mossos et la version des détenu-es, qui peut ordonner leur incarcération ou leur libération.
Les six autres détenu-es de samedi ont été libéré-es. Iels sont accusé-es de vols et de pillages et la police ne les relie pas au groupe anarchiste.
Le syndicat de la police de Catalogne (SPC) a intenté lundi un procès pour tentative de meurtre contre les personnes arrêtées pour les émeutes du samedi à Barcelone lors de la manifestation contre l’emprisonnement de Pablo Hasel. Les plaignants mettent l’accent sur l’incendie d’une camionnette de la Guardia Urbana.
Outre la tentative de meurtre, le syndicat dénonce également des crimes d’incendie, d’atteinte à l’autorité, de haine, de trouble à l’ordre public et d’organisation criminelle. En outre, la formation comprend qu’il pourrait y avoir un crime de terrorisme, selon la jurisprudence du “kale borroka”.
Des squats à Barcelone https://radar.squat.net/fr/groups/city/barcelona/country/XC/squated/squat
Des squats en Catalogne https://radar.squat.net/fr/groups/country/XC/squated/squat
Des groupes (centres sociaux, collectifs, squats) en Catalogne https://radar.squat.net/fr/groups/country/XC
Des événements en Catalogne https://radar.squat.net/fr/events/country/XC
Kaos en la red, le 2 mars 2021 https://kaosenlared.net/ocho-detenidos-un-grupo-anarquista-seria-segun-los-mossos-el-principal-responsable-de-los-disturbios-de-barcelona-por-la-libertad-de-pablo-hasel/
