– Berlin : bris de vitres post-expulsion
(traduit de l’allemand de Chronik, 14 février 2021)
Chaque expulsion, chaque attaque des gestionnaires de la misère contre nous, qui nous nous auto-organisons, sera vengée. Le campement dans l’anse de Rummelsburg dans le quartier de Lichtenberg était un des lieux qui faisait obstacle aux projets des dominants. Des projets immobiliers comme le Coral World, mais aussi le grand projet de la ville des riches qui ne tolère pas de zones d’ombre, d’espaces non commerciaux et aucune «pauvreté» visible. Par l’isolement ou des ravalements cosmétiques de surface, les injustices sociales doivent être reléguées à la sphère privée, où ils peuvent bien ensuite développer leurs effets dévastateurs. Ainsi, on transforme la pauvreté en misère, et pendant que les privilégiés boivent leur cannette au soleil, les exclu.e.s meurent de froid ou de solitude, ou gisent sans vie sous les salves de tirs dans leur logis.
Cette nuit du 14 février, nous avons rendu visite à l’un des acteurs de cette gestion de la misère.
La liste des attaques contre des locaux de partis en 2020 nous a inspiré – elle démontre l’absence de respect vis-à-vis de ces soi-disants représentant-e-s du peuple. Ces dernier-e-s s’enivrent de leur pouvoir, de pouvoir, depuis leur bureau ou leur home office, abattre des forêts pour la protection du climat, ordonner des expulsions de sans-papiers pour le maintien de la dignité humaine, planifier des cabanes pour sans-abris pour leur propre protection et envoyer leurs flics à chaque coin de la ville.
L’un de ces responsables de bureau est Sebastian Schlüsselburg, membre de la Commission berlinoise pour la sécurité intérieure et député du parti Die Linke dans le district de Berlin-Lichtenberg. Tandis qu’il dormait dans son logement de luxe financé par les impôts et ne pensait sûrement pas aux personnes expulsées et dépouillées par lui et son parti dans l’anse de Rummelsburg, nous avons totalement défoncé à coups de marteaux sa permanence dans la rue Karl-Lade. Sa face collée sur les vitres nous a encore dégoûté lorsque nous cognions dessus.
Nos salutations les plus chaleureuses aux personnes qui ont réagi spontanément à l’évacuation et à la team qui a caillaissé la mairie de Lichtenberg. Action speaks louder than words!
Plein de courage aux expulsé-e-s !
R.I.P. Maria B., assassinée par des flics légitimés démocratiquement.
– Flensburg (Schleswig-Holstein): le gentrificateur perd ses véhicules
(traduit de l’allemand de Chronik, 21 février 2021)
SHZ. Dimanche soir vers 20h, une voiture de service de l’investisseur hôtelier de Flensburg, Jan Duschkewitz, est partie en fumée à Holsteingang près du vieux lycée.
Jan Duschkewitz est un investisseur dans le très contesté hôtel de la gare. Des autonomes ont annoncé que pour chaque arbre abattu, une voiture serait incendiée.
En janvier déjà, plusieurs véhicules d’entreprise de Duschkewitz avaient été dégradés. Son entreprise, de même que l’établissement de son co-investisseur, Ralf Hansen, sont actuellement sous protection policière.
[Publié avec d’autres récits d’actions le 4 mars 2021 sur Sans Nom.]