Bogotá (Colombie): l’expulsion d’une zone du district d’Usaquén se termine en affrontements

Mardi 17 août 2021, dans le quartier Santa Cecilia Baja du district d’Usaquén, au nord de la capitale colombienne, une zone considérée par la Ville comme étant à « risque d’effondrement » (riesgo de colapso), faite de logements auto-construits par les habitant·e·s, a été la cible d’une opération d’expulsion, sans relogement.

Les habitant·e·s visé·e·s ont dû penser qu’il était pire pour eux-elles d’être sans logement que de continuer de vivre dans cette « zone à risque d’effondrement » puisqu’illes ont résisté activement à leur expulsion. Des affrontements ont eu lieu entre des habitant·e·s de la zone et la police.

Plusieurs logements ont été démolis. Nadya Milena Rangel, secrétaire de l’Habitat à la Ville de Bogotá a tranquillement déclaré que « Nous récupérons l’espace public grâce aux instructions de l’Inspector de Policía, éliminant une obstruction de la voie publique. De plus, nous sommes en train de fermer l’accès aux bâtiments démolis, protégeant ainsi la vie des habitant·e·s”. En Colombie comme ailleurs, l’État et le droit de propriété « protège » les habitant·e·s en les expulsant de leurs domiciles et en détruisant leurs maisons…

[Sources: Infobae et vidéos d’El Tiempo et Caracol.]