Amsterdam: tentative d’ouverture dans la Gravenstraat et brutalité policière

Aujourd’hui 12 septembre, il y a eu une tentative d’ouverture des maisons dans la Gravenstraat 26-28, le jour de la manifestation pour le logement. Des milliers de personnes étaient descendues dans la rue pour manifester contre ce qu’on appelle la crise du logement – la rareté et l’exploitation sur le marché du logement, la pénurie de logements abordables et la hausse disproportionnée des prix des loyers.

La police a utilisé une force excessive pour nous repousser de l’endroit qui allait devenir notre nouvelle maison. Dès notre arrivée à la manifestation, certain-e-s militant-e-s ont été excessivement surveillé-e-s par la police et même arrêté-e-s pour avoir porté un symbole antinazi. Dès le début, la police s’est voulue répressive, arrêtant les militant-e-s. La brutalité policière s’est intensifiée dès notre arrivée sur la place Dam. Nous avons été frappé-e-s, tiré-e-s hors de la foule par des flics en civil et certain-e-s d’entre nous ont même été battu-e-s jusqu’au sang sur le sol et piétinées par des policiers. La police a délibérément choisi l’escalade et nous les avons même entendus dire qu’ils avaient délibérément “mis le paquet”.

Squatter EST une protestation pour le logement et nous avons participé activement à la manifestation d’aujourd’hui. La fausse déclaration émanant de la police, selon laquelle nous sommes séparé-e-s du groupe plus large de manifestant-e-s, est ridicule. La manifestation défendait les mêmes valeurs que nous. Le squat est traditionnellement l’un des éléments les plus importants, sinon le plus important, de la lutte contre la crise du logement. Le logement est un besoin fondamental de la vie et s’il ne nous est pas donné par l’État et la société, nous le prenons. Aujourd’hui, la police et l’État ont montré qu’ils n’avaient rien à foutre des logements abordables et de qualité, mais qu’ils préféraient arrêter et frapper les gens.

Nous vivons dans une ville où chaque logement est nécessaire. Au lieu de cela, les spéculateurs comme Rogier Thewassen sont autorisés à laisser les maisons pourrir au lieu d’y loger des gens. Nous pensons que le squat est un moyen plus que légitime de lutter contre la crise du logement. Le jour même de la manifestation pour le logement, nous devons prendre les choses en main. Le logement est un besoin fondamental et devrait être accessible à toustes. Et si nous ne l’obtenons pas, nous le prendrons !

Les deux maisons de la Gravenstraat appartiennent au spéculateur Rogier Thewassen, PDG de l’agence de travail temporaire Young Capital, qui possède 116 propriétés. Les maisons sont vides depuis plus de deux ans et sont recouvertes de panneaux. Nous trouvons inacceptable que des maisons soient vides alors que nous sommes sans abri et à la recherche d’un logement abordable. Nous sommes arrêté-e-s et jeté-e-s dehors tandis que des spéculateurs comme Rogier Thewassen s’en sortent avec leurs sales jeux de spéculation.

Femke Halsema, la maire Groenlinks, se range systématiquement du côté des spéculateurs et, ces dernières années, elle a fait expulser d’innombrables bâtiments pour les laisser vides. Pendant ce temps, les propriétaires ne sont guère inquiétés et peuvent continuer à spéculer en proposant des contrats précaires par l’intermédiaire d’entreprises rentables qui font de la “gestion des logements vacants”, en plus de la loi sur les squats et les logements vacants. Ces contrats sont dépourvus de tout droit de location. Les politiques telles que le contrôle des loyers sont donc une imposture. Aujourd’hui, il a été prouvé une fois de plus que la municipalité d’Amsterdam se range toujours du côté des spéculateurs et déploie son appareil policier répressif pour nous empêcher de trouver un nouveau logement.

Mais la pénurie de logements enfreint la loi ! Les ouvertures de squat vont continuer. Le squat se poursuivra car, sinon, les jeunes et les autres demandeurs de logement deviendraient encore plus les marionnettes des propriétaires, des sociétés de logement et des agences anti-squat. Le squat continuera, car il faut prendre un droit quand on n’en a pas. Le squat continue parce que la propriété n’est pas un besoin fondamental de la vie, mais un toit l’est. Contre les spéculateurs, les décideurs, les politiques et les loups déguisés en moutons, le message doit toujours être clair : si nous ne l’obtenons pas, nous le prenons ! Les ouvertures de squat continuent!


Des squats aux Pays-Bas: https://radar.squat.net/fr/groups/country/NL/squated/squat
Des groupes (centres sociaux, collectifs, squats) aux Pays-Bas: https://radar.squat.net/fr/groups/country/NL
Des événements aux Pays-Bas: https://radar.squat.net/fr/events/country/NL


Indymedia le 12 septembre 2021 https://indymedia.nl/node/50400