Nous, les nouvelles résident-es de l’appartement à Binnenkadijk 478, avons été approché-es par Alliantie le lundi 27 mars et invité-es à un entretien. En squattant cet appartement, nous soutenons une lutte et une protestation déjà existantes autour du projet d’Alliantie de vendre 140 logements locatifs sociaux dans le complexe Entrepotdok (un projet unique conçu pour loger conjointement des logements sociaux, des logements partagés et des locataires de classe moyenne), et de nous fournir des logements dans une ville qui est devenue de plus en plus invivable pour les personnes à faible revenu.
Compte tenu de la mission / vision supposée d’Alliantie en tant que société de logement pour fournir aux résident-es d’Amsterdam des logements abordables, nous espérions une conversation amicale visant à trouver une solution acceptable pour toutes les parties concernées. Malheureusement, rien n’a abouti. L’appartement était vacant depuis sept mois sans raison apparente (les occupant-es précédent-es avaient été expulsé-es pour des formalités bureaucratiques / légales) et aucun plan pour l’avenir n’avait été rendu public ou même communiqué aux résident-es. Comme par hasard, peu de temps après l’ouverture du squat, Alliantie a informé pour la première fois les résident-es du complexe de divers scénarios futurs possibles pour l’appartement. Ce n’est pas la première fois qu’un tel hasard se produit.
Malgré le fait que les plans d’Alliantie pour le logement en sont à leurs débuts et ne sont que des idées pour le moment, ils prévoient de nous expulser dès que possible et de nous rendre ainsi sans-abri. Une approche curieuse pour une société de logement, qui contredit ses propres valeurs fondamentales et, de plus, avec les normes juridiques habituelles qui sont appliquées en cas de squat. Le droit au logement n’est – du moins en théorie – retiré aux personnes que s’il existe un plan d’avenir concret pour le logement en question (étayé par des preuves), qui est également sur le point d’être mis en œuvre. Ce n’est manifestement pas le cas pour Binnenkadijk 478.
En tant que résident-es actuelles, nous avons été coopérati-ves et accessibles, et nous avons clairement indiqué que nous ne voulions pas entraver Alliantie dans ses plans pour trouver une destination (sociale) appropriée pour cet appartement – idéalement en conformité avec les utilisations originales. Nous l’avons clairement indiqué en nous engageant à accorder l’accès à l’appartement pour les visites et en soulignant que nous aimerions rester en bon contact. La position d’Alliantie et leur annonce de porter plainte (après la retenue initiale) au cours de notre conversation ont donc été extrêmement décevantes, c’est le moins qu’on puisse dire, d’autant plus que la seule raison (qui nous a été donnée) était une préoccupation concernant l’accès à l’appartement. Un problème que nous avons essayé de résoudre en montrant notre coopération.
L’approche d’Alliantie consistant à demander une expulsion sans pouvoir soumettre un plan d’avenir urgent et concret sera donc la cause du fait que cet appartement sera à nouveau vacant pendant longtemps, ce qui est indésirable pour les résident-es du complexe et nous rend à nouveau sans-abri en tant que résident-es de l’appartement.
Des squats aux Pays-Bas: https://radar.squat.net/fr/groups/country/NL/squated/squat
Des groupes (centres sociaux, collectifs, squats) aux Pays-Bas: https://radar.squat.net/fr/groups/country/NL
Des événements aux Pays-Bas: https://radar.squat.net/fr/events/country/NL