Paris-banlieue: appel de l’inter-collectifs Logement

Nous, collectif de squatteur.euses, de mal logé.es, de non logé.es, luttant pour un logement digne pour toutes et tous, appelons à nous retrouver dans la rue le samedi 22 mars, pour la manifestation contre le racisme et le fascisme organisée par la marche des solidarités, et le samedi 29 mars à la manifestation organisée par le DAL (Droit Au Logement) pour un logement digne et contre les expulsions.

Le 31 mars 2025 signe la fin de la trêve hivernale et le début d’une période d’expulsabilité pour les derniers squats d’organisation politique, de vie collective et d’accueil en Ile-de-France : la Trotteuse et le squat Al Zol à Pantin, la Kunda à Vitry-sur-Seine.

Des résistances s’organisent déjà localement pour participer à la défense de ces lieux :

Les mots d’ordre portés autour de la défense de ces lieux : « logement et papiers pour toutes et tous », rentrent en échos avec les mobilisations du collectif des jeunes du parc de Belleville qui occup[ai]ent la Gaîté Lyrique depuis le 10 décembre 2024 ainsi que celles des femmes du collectif Combat pour l’hébergement à Saint-Denis.

Tous ces collectifs dénoncent des politiques publiques toujours plus inhospitalières et répressives à l’encontre des personnes non-blanches. Des espaces et des collectifs d’accueil, de solidarité, d’entraide et d’auto-organisation sont donc des obstacles concrets à la fascisation du pouvoir.

C’est à partir de ce constat qu’on peut comprendre la volonté du pouvoir de déstructurer aussi les solidarités qui existent dans les foyers de travailleurs immigrés. Fin 2024, au foyer des Amandiers dans le 20e, Niabaly Djiby, 79 ans, a été expulsé de son studio par les forces de l’ordre pour avoir hébergé son fils. Grace à la mobilisation des résidents et du quartier il a finalement pu réintégrer son studio jusqu’à la fin de la trêve hivernale.
Au foyer Branly à Montreuil, les résidents luttent contre un projet de transformation de leur foyer en résidence sociale qui prévoit la destruction des espaces collectifs : cantine, salle de réunion.

Le collectif Soupirail, créé suite à l’application de la loi Kasbarian-Bergé dite loi « anti-squat » tente de penser la question du logement comme un outil de répression raciste. En luttant pour un logement digne pour toutes et tous, et en essayant de tisser des liens et des moments de solidarité entre personnes mal logées, on combat inévitablement le racisme d’État qui nie à toute une partie de la population son droit à vivre dignement.

Alors retrouvons nous nombreux et nombreuses le samedi 22 mars, pour la manifestation contre le racisme et le fascisme organisée par la marche des solidarités, et le samedi 29 mars à la manifestation organisée par le DAL (Droit Au Logement) pour un logement digne et contre les expulsions.

Et sinon comment continuer à soutenir ?

Des papiers et des logements pour toutes et tous.

[ sur Paris-Luttes.info.]