Chers Lislois, chères Liloises,
Nous nous adressons à vous afin de vous tenir informés de la situation. En réquisitionnant le château des Quintarets pour héberger provisoirement notre projet, nous suspections que ce château était l’objet d’une évasion fiscale, mais ce n’était que la face visible de l’iceberg. Nous ne pensions pas nous retrouver au milieu de combines et de magouilles d’hommes d’affaires.
Nos propriétaires, durant les quatres années où ils vécurent à l’Isle Jourdain, ont mené grand train de vie, plongeant dans la folie dépensière allant jusqu’à l’endettement en escroquant l’État, les banques mais surtout le “petit personnel” et plusieurs artisans du coin.
En affaire avec des grands noms de l’industrie Française en 2004, ils investissent une très grosse somme qui les conduira dans une spirale politico-financière jusqu’au départ précipité pour la Suisse.
Aujourd’hui la propriétaire et gérante de plusieurs sociétés dans le monde débarque en force au château accompagnée de sa fille et “d’un ami proche” ramené de Suisse ou des Pays-Bas. Elle nous déclare qu’elle est sur le point de se faire expulser de Suisse… et comme par hasard, elle est venu pour s’installer au château qu’elle a abandonné depuis plusieurs années et dans un état délabré.
Nous l’acceuillons, touché par son histoire, nous décidons de l’inviter elle, sa fille et son ami. Nous proposons alors de discuter d’un accord. Nous avons bien compris depuis qu’elle se jouait de nous. Depuis d’autres informations nous sont parvenues, pour l’instant nous ne pouvons en parler car elles influeront sur la négociation.
Ce que nous revendiquons, c’est de pouvoir utiliser les lieux laissés à l’abandon mais sûrement pas de s’accaparer le lieu de vie d’autrui quand il en a réellement besoin. Mais en a-t-elle réellement besoin ? Nous prenons l’engagement de quitter les lieux au 30 septembre, ce qui nous laisse le temps d’adapter notre projet d’activité pour les mois à venir et surtout poursuivre les recherches et partenariats pour la suite.
Ce que nous voulons, c’est devenir agriculteurs et sans apport ou héritage, il est impossible de s’installer, même en travaillant dix ans de plus, nous n’aurons jamais de quoi convaincre un banquier.
C’est pourquoi nous allons jusqu’à réquisitionner des lieux abandonnés, appartenant souvent à des spéculateurs et escrocs, pour nous loger, pour construire nos projets, pour créer notre outil de travail garant de notre dignité.
Nous tenons à rappeler que l’agriculture de demain peut aussi être sociale : en revenant à des pratiques respectueuses, harmonisées avec les rythmes naturels et humains, en abandonnant la surmécanisation, la terre aura besoin de main d’oeuvre. Il y a 50 ans, ce secteur d’activité représentait 31% de l’emploi total en France (6,2 Millions de personnes). Chaque exploitation faisait vivre une dizaine de personnes.
Nous pensons que le chômage est le cancer de la société et reste le grand responsable des problèmes sociaux (errance, délinquance, dépression).
En tant qu’association, nous proposons de dépasser ce constat par notre projet et sommes ouverts à débattre de cette solution active.
N’hésitez pas à passer un coup de fil (0623527856), nous prendrons aussi le temps de passer en ville.
Les occupantEs du Domaine Autogéré des Quintarets .
Association pour L’Entraide Sociale, l’Emancipation et le Développement Durable.
http://domaineautogeredesquintarets.wordpress.com/
12 juin 2012