Selon deux articles publiés dans la presse mainstream kabyle (Siwel et La Dépêche de Kabylie), « de violentes émeutes ont éclaté le matin du 9 juillet 2012 à la cité des 100 logements de Fréha« , en Kabylie. Jets de pierres et autres objets hétéroctiles contre bombes lacrymogènes, blocages de voies de circulation. Il y aurait plusieurs blessés et des dizaines d’arrestations.
Les raisons de ces émeutes ? Encore une opération d’expulsion: la cité des 100 logements, squattée depuis 2001 par « quelques familles et des voyous venus d’ailleurs », a été attaquée par la police. Les affrontements ont duré plusieurs heures avant que l’expulsion ne soit effective.
Le pouvoir algérien, comme partout ailleurs, tente d’opposer des parties de la population à d’autres parties de la population. Ces logements expulsés, des dizaines de pauvres se retrouvent à la rue. Et pour les remplacer dans ces mêmes logements, « des familles modestes de Freha », que le pouvoir a tenté (avec succès ?) de monter contre les squatters.
Ce cas est loin d’être isolé, puisqu’il y aurait, rien que dans la wilaya de Tizi-Ouzou, plusieurs miliers de squatters. « En tout, il s’agit de pas moins de 1 200 logements squattés qui ont été recensés, l’an dernier, par l’Office de promotion et de gestion immobilière (OPGI) ». Dans la foulée du mouvement insurrectionnel de 2001, de nombreux logements avaient alors été squattés… et continuent de l’être depuis.
