Calais: Intervention policière au squat de la Belle Étoile

Mardi 5 mars 2013, 19h49

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Quelques nouvelles de Calais

Cela fait une dizaine d’années que les Sans Papiers migrants vers l’Angleterre squattent des bâtiments vides dont la ville regorge.

Ils se font expulser, les squats murés, les affaires confisquées, en général sans aucune procédure légale, mais aussi sans tentative de résistance de la part des habitants qui sont si harcelés par la police (nationale, PAF et CRS) qu’ils n’osent pas grand chose pour réclamer leurs droits élémentaires.

Depuis deux semaines des activistes No Border se sont emparés d’une maison appartenant à la municipalité UMP.

L’une d’eux a donné son nom en tant qu’habitante lors du passage de l’huissier mais ils n’ont reçu aucun papier officiel d’expulsion pour l’instant.

Ce squat tient toujours pour l’instant. En plein centre ville. Mais peu de sans papiers osent y venir pour l’instant.

Samedi dernier, une autre tentative de squat à eu lieu, dans le local de l’association la Belle Etoile (une des asso qui prépare des repas pour les migrants) qui vient de se dissoudre fin février en clamant que 10 ans de bénévolat pour maintenir une paix sociale ça suffit et que les autorités doivent s’organiser pour la soupe populaire.

Ce local leur était prêté par le Secours catholique et appartient au diocèse d’Arras.

Inutilisé depuis le 28 février, encore plein de matériel de cuisine et de réserves de nourriture, les activistes ont voulu tenter d’y faire un squat « cuisine ouverte » pour les sans papiers et les demandeurs d’asile à la rue.

Mais le Secours catho a fait appel à la police pour les déloger. Le squat n’aura pas duré 48h… et deux personnes sont accusées de dégradation en réunion, avec procès le 23 mai.

Marie-Pierre H.