Lyon: Les occupant-e-s de Décines contre l’OL Land expulsé-e-s par le GIPN

La ZAD de Décines contre l’OL Land expulsée par le GIPN ce matin !

Ils auront fait vite ! Après le passage de l’huissier [le 2 septembre] sur la butte de Décines, la police [a déjà expulsé] les occupants contre le projet du stade OL land.

Ce matin, mardi 3 septembre, la police est en train d’expulser la butte de Décines.
Les journalistes ne peuvent pas monter voir ce qui se passe.
La plupart des gens ont déjà été évacués.
Restent quelques personnes dans des arbres.

[Pour] faire le point sur la lutte, garder les réseaux pour continuer à dénoncer ce projet aberrant :
RDV exceptionnel ce mardi soir 19h30 à la Luttine.
La réunion hebdomadaire du mercredi à la Luttine est maintenue aussi.

Le béton n’a pas été coulé,
l’argent dépensé,
les moutons sont toujours dans les prés…
la lutte continue.

Transmis par rhonenddl,
mail : rhonenddl chez riseup.net,
site : rhonenddl.wordpress.com

D’après LyonMag, l’opération policière serait « officiellement terminée » depuis 13 h. Les flics auraient pris prétexte de l’hébergement d’une famille de Roms pour évacuer le campement des opposant-e-s.

Le camp d’opposition au grand stade d’Aulas et Collomb était installé depuis le 10 avril 2012.

Pour en savoir plus sur le projet OL Land :
– Quand le foot business aggrave la spéculation et exproprie des paysans

Les dirigeants de l’Olympique lyonnais rêvent d’un grand stade pour l’Euro 2016. Un chantier pharaonique qui implique l’expropriation d’une trentaine d’agriculteurs, et près de 400 millions d’euros de dépenses publiques, selon les opposants au projet. Malgré les suspicions d’entente illicite et autres spéculations immobilières douteuses, le géant du BTP Vinci est sur les rangs pour lancer le chantier. Associations locales et paysans multiplient recours juridiques, actions non-violentes et occupation des terres. Enquête au pays du foot-business.

– Un documentaire réalisé par 2 membres de la mégacombi de Radio Canut : « A ce stade, Lyon ne répond plus ».

Tous les articles publiés sur Rebellyon au sujet de l’OL Land.

[Publié le 3 septembre 2013 sur Rebellyon.]


Lyon : expulsion des opposants au nouveau stade de l’OL

Le 3 septembre, une soixantaine de policiers ont procédé à l’expulsion du campement des « Fils de Butte », les opposants à la construction du nouveau stade de l’Olympique Lyonnais. Ces derniers occupaient depuis le 10 avril 2012 un champs à Décines-Charpieu (Rhône), terrain d’accès au chantier pharaonique de « l’OL Land » qui implique près de 400 millions d’euros de dépenses publiques (lire notre enquête sur ce projet). Les militants se savaient sous la menace d’une expulsion imminente suite à une décision de justice rendue le 30 avril.

Mais ces derniers jours, les tensions étaient montées d’un cran autour de la « zone à défendre » (ZAD) de Décines. Les opposants au projet avaient décidé d’accueillir trois familles Roms qui avaient été expulsées de leur campement à Vaulx-en-Velin le 23 août dernier. Un accueil qui avait provoqué la colère des riverains. Sur les murs de la ville de Décines, une affiche appelait à un rassemblement quotidien au pied de la butte, contre le « camp de Roms gigantesque en cours de construction » et « les hippies [qui leur] offre gîte et couvert ». La vidéo réalisée par Politis à l’occasion d’un de ces rassemblements anti-Roms témoigne de la violence des propos tenus.

Les policiers ont finalement délogé le campement des « Fils de Butte » cinq jours après l’arrivée des Roms. Ces derniers l’avaient quitté le matin même sans attendre la venue des forces de l’ordre. Le maire PS de Décines, Jérôme Sturla, rejette tout lien de causalité entre la présence des Roms et l’évacuation de la ZAD. « La situation devait selon lui de toute façon être “normalisée” à la rentrée, “Roms ou pas” », rapporte le site Rue89 Lyon. L’alliance du monde paysan, des riverains et des militants autonomes n’a donc pas pris à la ZAD de Décines. Depuis le 1er août, le chantier de l’OL Land est officiellement lancé, malgré la mobilisation toujours vive des associations locales.

Sophie Chapelle

[Publié le 5 septembre 2013 sur le site de Basta!]