Dans la nuit du 3 au 4 octobre 2013, environ 500 habitant-e-s de Río Gallegos (capitale de la province de Santa Cruz, en Patagonie argentine) ont occupé des terrains appartenant à l’armée.
Au matin du 4 octobre, la gendarmerie et d’autres effectifs de l’armée argentine sont intervenus massivement pour évacuer les lieux sur ordre du Ministère de la Défense. L’opération a été menée par un certain Sergio Berni, Secrétaire de la Sécurité de la Nation, qui a donc mobilisé du personnel auprès de la Gendarmerie nationale, de la Préfecture et de l’Armée.
D’après Clarín.com, « l’intervention de l’Armée dans un conflit social n’avait pas eu de précédents depuis la restauration démocratique de 1983 et pourrait avoir violé la Loi de Défense Nationale. »
Cette opération d’expulsion s’est néanmoins déroulée à la suite d’une décision d’expulsion prise conjointement par la municipalité kirchneriste de Río Gallegos et un juge fédéral.
L’occupation des terrains pendant la nuit représentait environ 20% des terres qui appartiennent à l’Armée à cet endroit. L’Armée s’est justifiée de son intervention en précisant que l’expulsion a été effectuée sans faire usage d’armes, et que prochainement, des logements seraient construits sur ces terres. Le blabla habituel censé faire passer la pilule de l’expulsion… Mais ces derniers temps en Argentine, les occupations massives de terrains sont fréquentes, ce n’est donc probablement que partie remise pour les squatters.
[Sources: Clarín.com | La Politica | Total News.]
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