Incendie d’un squat de réfugiés politiques et demandeurs d’asile.
Aujourdui, mardi 8 juillet, nouveau rassemblemnt à 16h devant la Préfecture de l’Hérault, 34 place des martyrs de la résistance.
Il y a quelques mois une dizaine de Somaliens et Érythréens obtenaient le droit d’asile en France. Laissés pour compte par l’administration française, ils trouvent refuge dans un squat, ancien foyer de placement d’urgence pour les jeunes « délinquants » désaffectés depuis dix ans, propriété du ministère de la Justice… Hier soir, tard dans la nuit, un incendie, d’origine encore inconnue, se déclare, réduisant en cendres leur résidence, leur domicile, leur habitât précaire et leurs maigres possessions.
Aujourd’hui, de nouveau à la rue, les institutions publiques ayant tourné, encore, le dos à ces hommes, la coordination Luttopia décide de monter au créneau en accompagnant l’hébergement et la prise en charge des réfugiés somaliens, victimes de l’incendie et de l’indifférence des autorités.
Ceci est un appel à la solidarité ! Après l’exil, la misère, ne laissons pas les rouages aveugles du système les écraser, nous valons mieux que cela. En laissant ces individus, réfugiés politiques reconnus, et abandonnés par l’Etat français, ce sont nos propres valeurs que nous piétinons.
Ils ont tout perdu, la préfecture ne leur a accordé que 3nuitées à l’Hôtel.
La mairie fait la sourde oreille aussi.
Qui sont les irresponsables ?
Nous, nous ne serons pas de ceux-là !
L’attaque contre l’un d’entre nous, est une attaque contre nous tous !
La solidarité de classe pour les travailleurs de tous les pays.
Solidairement, et avec envie, toujours, la coordination Luttopia.
Tout est utile, linge, vêtements, vaisselle, véhicules et pourquoi pas maisons !
Nous sommes à votre écoute si vous avez une piste.
Pour vos dons, infos, questions, contactez la coordination Luttopia ou ces partenaires:
LUTTOPIA : 06.11.51.04.77
CIMADE : 06 85 48 84 99
LDH : 06 10 13 08 14
Mail : luttopia[AT]riseup.net
Communiqué de presse : Appel à la solidarité
Le squat de la Rauze, qui hébergeait 10 réfugiés politiques et 2 demandeurs d’asile somaliens, soudanais et érythréens, a brûlé dans la nuit du 3 au 4 juillet. Ce feu, dont on ne connaît pas encore l’origine, a détruit leurs peu de biens, y compris leurs papiers d’identité. Nous nous trouvons donc face à un drame humain, vécu au cœur de notre ville.
Face à ce drame, le préfet a fait un premier geste en logeant dans un hôtel, pour une durée de 3 nuitées, ces citoyens échoués à la rue. Nous saluons le geste mais, nous maintenons que ce n’est pas une solution. D’une part, l’argent des contribuables n’est pas destiné à être reversé dans la poche de privés, propriétaires d’hôtels et d’autre part, ce type d’hébergement ne saurait, par définition, être pérenne.
Nous appelons donc le préfet de l’Hérault ainsi que le maire de Montpellier à reloger en urgence et de manière convenable et durable, dès le lundi 7 juillet 2014, ces citoyens, laissés pour compte depuis 3 ans. Des dispositifs législatifs et réglementés existent; aux représentants de l’Etat et de la population de les mettre en application.
Nous appelons aussi, conjointement avec la LDH et la CIMADE, l’ensemble des forces civiles (associations, collectifs, partis politiques, syndicats et individus) à se mobiliser, en se rassemblant, pour que ce drame trouve une issue honorable.
Rappelons que l’Etat est dans l’obligation de loger tout réfugié en France.
Le conseil d’Etat précise que les demandeurs d’asile ont « également vocation à bénéficier, outre du dispositif d’accueil d’urgence spécialisé pour demandeurs d’asile, qui a pour objet de les accueillir provisoirement dans des structures collectives ou dans des hôtels en attente d’un accueil en centre pour demandeurs d’asile, du dispositif général de veille sociale prévu par l’article L. 345-2 du code de l’action sociale et des familles, lequel peut conduire à leur admission dans un centre d’hébergement d’urgence ou un centre d’hébergement et de réinsertion sociale » (CE 17 septembre 2009 n°331950).
Il s’agit également de l’application de l’article 14 de directive 2003/9 CE du 27 janvier 2003 sur les modalités des conditions matérielles d’accueil.
L’article L345-2-2 du CASF « Toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence » s’applique a fortiori aux demandeurs d’asile et aux réfugiés politiques
Signataires: Assemblée Citoyenne « Entre Lez et Vidourle », CIMADE, Collectif Anti-rép Montpellier, Collectif féministe, Collectif des mal-logés, D.A.L. (Droit A u Logement fédéral), LUTTOPIA, MRAP, PCF Agglomération, SUNDEP solidaires 34, Syndicat CGT des travailleurs précaires et privés d’emploi 34, Union Locale CGT Montpellier.
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Photos du rassemblement devant la Préfecture le 7 juillet: