Ce mercredi 2 décembre à Dergana, en banlieue-est d’Alger, une opération d’expulsion de bâtiments squattés a été ralentie par une émeute. Tôt dans la matinée, des affrontements ont eu lieu entre environ 150 flics anti-émeute et des jeunes opposé-e-s aux expulsions et aux démolitions de bâtiments.
Des barricades enflammées ont été mises en place pour freiner l’avancée des policiers, mais ces derniers ont fini par charger les émeutier-e-s à coups de matraques et de lacrymogènes. Les affrontements auront tout de même duré jusque vers 13h. Une dizaine de personnes ont été arrêtées.
Sous le couvert de l’anonymat, un élu local a déclaré à un journaliste de Liberté que « plusieurs réquisitions de démolition ont été ajournées. On a convoqué les squatteurs à plusieurs reprises pour les informer de se conformer à la loi. Hélas ! Il aura fallu une réquisition du wali d’Alger, à travers laquelle il explique que ces opérations touchent le Grand-Alger, pour entamer l’opération. Je vous révèle que cette réquisition est ouverte tant que les démolitions ne sont pas achevées. Dergana est devenue une ville invivable. Les trottoirs sont squattés. Il y a trop d’anarchie ! »
Là-bas comme partout, vive l’anarchie !
[Sources: Liberté.]