En avril 2015, à Namur, une compagnonne a été approché par des flics en civil bien connus de la région. Les deux flics « politiques » de la capitale wallonne, Jean Luc Ista et Sergio Bizotto. Vu qu’elle fréquente de loin une bande de squatteurs, ils lui ont demandé si elle pouvait être leur taupe au sein du groupe dont certains se revendiquent anarchistes. Les larbins de l’État repartirent bredouille, elle les envoya bien bouler comme il se doit. On a rien à déclarer aux keufs hormis qu’on les déteste.
Plus tard, en juin, les larbins firent encore plus fort ! Un autre pote du groupe en question fit un accident de la route… A l’hôpital, quelle fut sa surprise de voir débarquer quatre flics ! Et de nouveau ils veulent des informations sur des personnes du groupe. Évidemment, comme avant, il n’y a aucun procès-verbal des interrogatoires. Cela ne nous étonne plus, ceux qui font respecter les lois de l’ordre marchand sont en pratique bien au-dessus d’elle. Le camarade alité, sous perfusion et toujours en état de choc, envoya au diable les bidasses.
Donc on sait maintenant de quoi ils sont capables… Ils n’hésitent pas à questionner nos potes, même lointains et même lorsque l’interrogatoire pourrait s’assimiler à de la torture selon leurs lois.
On a bien sur peur que quelqu’un ait flippé et accepte de faire la poukave mais sans nous paralyser ça nous renforce dans notre « culture de la sécurité » (titre d’une excellente brochure d’ailleurs). On essaye de faire bien gaffe à ce qu’on dit et on bannit nos téléphones portables de nos discussions sensibles, entre guillemets. C’est limite si on va pas en parler nu dans la forêt !
En tant qu’ennemi de la propriété privée, on sait que la police cherchera toujours à nous ficher, nous réprimer, nous contrôler, voire parfois nous torturer. C’est sa fonction et les sbires de l’État sont prêts à tout pour arriver à leurs fins. Et quelles que soient leurs méthodes, les bourgeois n’hésiteront pas à fermer les yeux si ça peut maintenir leurs intérêts. Pour cela les flics disposent d’une large impunité et la lutte contre le terrorisme n’est qu’un prétexte pour attaquer plus facilement encore ceux qui ne veulent pas rentrer dans le rang, qu’ils luttent contre la maxi-prison* ou qu’ils revendiquent l’occupation de maisons vides.
FACE AUX KEUFS, ENCORE ET TOUJOURS « RIEN A DECLARER » !
PAS DE DISCUSSION POSSIBLE AVEC LES ENNEMIS DE LA LIBERTÉ !
* Pour rappel, la sureté de l’État a retenté d’approcher des compagnons luttant contre la maxi-prison à Bruxelles en septembre 2015.
[Publié le 2 décembre 2015 sur Indymedia-Bruxelles.]