Mercredi 12 octobre 2016, des habitant-e-s de Sidi Bibi, près d’Agadir, se sont violemment affronté-e-s avec la police.
Ces émeutes ont éclaté après l’intervention des autorités pour démolir des habitations sauvages bâties pendant la campagne pour les législatives du 7 octobre.
D’après Houcine Oulhous, le représentant de l’Association marocaine des droits de l’homme (AMDH), «pendant la campagne, des habitants ont construit illégalement des maisons, les autorités locales étaient au courant mais ont laissé faire. [Puis] ces mêmes autorités ont essayé de détruire ces maisons (…). Les habitants les en ont empêchées, la situation a dégénéré, il y a eu de violentes confrontations avec la police, avec des blessés et des dégâts matériels (…) Près de 500 personnes ont tenté d’aller protester au bâtiment de la commune, mais il y avait une douzaine de camionnettes de policiers qui ont violemment dispersé la foule (…), les citoyens ont riposté.»
Des voitures et des autocars ont été incendiés, des guichets bancaires de même que des petits commerces ont été détruits ou endommagés. La foule a également attaqué et incendié un bâtiment de l’administration locale, en pleine liesse émeutière.
Selon le site d’information locale Machahid, des manifestant-e-s ont coupé la route nationale qui traverse la petite localité et ont encerclé la gendarmerie.
Plusieurs personnes ont été arrêtées et/ou blessées par la police.
Apparemment, il est assez fréquent qu’en période électorale, des responsables locaux tolèrent des constructions illégales pour s’attirer des voix. Sauf que derrière, il faut assumer ! On ne joue pas avec la misère des gens sans en payer les conséquences !