Les habitants du squat Le KaLaj, rue Desmazes, quartier Figuerolles, ont été expulsés tôt ce matin [jeudi 13 avril 2017] par une quarantaine de policiers. L’un des squatteurs était noir, il a donc fini au poste pour un contrôle d’identité. #lapoliceestraciste
Le Kalaj est un « squat militano-artistico-kalé » ouvert il y a plus de 5 ans dans le quartier Figuerolles. Projections, pièces de théâtre, ateliers de sculpture ou de fabrication d’antenne wifi, le Kalaj a aussi logé Lo Barrut et Touristar pour leurs premières répétitions et accueilli le hackerspace Le BIB [1] lorsqu’il n’avait pas de local. Généreux, les habitants du lieu (5 à 10 personnes) ont toujours prévu une place sur le canapé pour les galériens de passage.
La dernière propriétaire connue de la maison est décédée il y a longtemps et les membres de sa famille ne se sont pas entendus pour savoir qui devait être l’héritier. L’été dernier, la mairie a fini par désigner la Direction générale des finances publiques comme curatrice de la maison et par obtenir une ordonnance d’expulsion des squatteurs, notamment grâce à une pétition de personnes excédées par les « nuisances sonores » et signée… par des internautes n’habitant pas à Montpellier ! De toute façon, la fille de la propriétaire a finalement été désignée comme l’héritière.
Les squatteurs du Kalaj ont de l’expérience et n’ont peut être pas dit leur dernier mot.
Le Kalaj est mort, vive le Kalaj ?
Note:
[1] Le BIB se veut un laboratoire de recherche. Un espace ouvert, axé sur l’expérimentation et la rencontre autour de la question numérique. Accessible à tous, il favorise la compréhension et l’émancipation technologique.
[Publié le 17 avril 2017 sur Le Pressoir.]