Mise à jour du 24 mai 2017 à 22 heures 30 : Aujourd’hui, aux alentours de quatorze heures, le camp Valmy a été évacué par la police, sur ordre du préfet pour « risque de trouble à l’ordre public » suite aux agressions subies par les habitants lors des deux jours précédents. Encore un moyen de punir les victimes, en somme.
Ce samedi 20 mai dernier se tenaient simultanément à Grenoble et à Saint-Martin-d’Hères une réunion avec Louis Aliot, vice-président du Front National, et un meeting avec Alexandre Gabriac, qui se présente aux prochaines élections législatives sous l’étendard de Civitas.
Ces rassemblements, accueillis avec la bienveillance des municipalités Vert/Parti de Gauche et communistes, bénéficiaient tous les deux d’une belle protection policière.Lors de la nuit suivante, dans ce climat à mettre en confiance le plus timoré des raciste, une bande de motards est passée au camp installé parc Valmy, et ce pour les terroriser en tournant autour d’eux, en leur proférant des menaces et des insultes racistes, le tout armé de bâtons ou de barres de fers.
Quelques informations supplémentaires sur le site de France 3.
Pour les soutenir, vous pouvez passer voir les gens sur place, déposer des tentes, jerrican d’eau, des bouteilles de gaz, nourriture, à discuter avec les habitant·e·s et les militant·e·s présent et voir à y camper.
Sinon, il est possible de signer la pétition de soutien au camp Valmy, dont voici le texte d’appel :
Membres ou soutiens de l’assemblée des locataires, mal logé·e·s et sans logement nous occupons le parc Valmy depuis le 18 février pour soutenir les demandeurs et demandeuses d’asile qui y vivent et qui font également partie de l’assemblée.
Ensemble, nous déclarons que :
Nous ne quitterons pas le parc Valmy tant que toutes personnes s’y trouvant ne sera pas préalablement relogée de manière décente et adaptée à ses besoins.
Nous n’accepterons pas les différentes pressions policières (nationale et municipale) visant au démontage et nous voulons qu’elles cessent immédiatement.
Nous nous interposerons physiquement et juridiquement pour que tentes et couvertures, propriété des grenoblois·e·s solidaires ne soient ni confisquées ni détruites.
Nous appelons les citoyen·ne·s à passer sur le campement pour se rendre compte des conditions de vie, aider, voire camper en solidarité avec ceux et celles qui n’ont pas la possibilité de se loger, d’avoir des papiers ni le droit de travailler.
Il y a, dans l’agglomération de Grenoble, dix milles logements vides pour quatre milles personnes sans logement en Isère, qu’elles soient victimes d’expulsion ou de la politique des décideurs politique, qui est de voir les personnes en procédure de demande d’asile quitter le territoire français par la force des choses. Nous exigeons de la préfecture, de la direction départementale de la cohésion sociale, de la mairie de Grenoble et des mairies de l’agglomération qu’elles répondent à l’urgence de la situation en réquisitionnant et en se positionnant contre les expulsions.
Stop à l’hypocrisie, un accueil réel et digne est possible !
Un toit c’est un droit !
Application de la loi de réquisition !
Pas d’expulsion sans relogement !
[Publié le 23 mai 2017 sur Indymedia Grenoble.]