Bonjour a toutes et tous,
La mairie de Grenoble nous a appris lors d’une rencontre express hier matin qu’elle avait demande et obtenu auprès du tribunal d’instance l’expulsion sans délai du 6, rue Jay, lieux d’organisation de luttes sur le logement et de vie d’une dizaine de familles et de personnes mal logées. En utilisant une procédure non contradictoire, elle nous a sciemment empêche de nous défendre en justice, et donc de faire appel. Cette procédure ayant débuté en mars, dans la même foulée que la tentative d’expulsion du camp Valmy, la mairie nous a cache jusqu’au dernier moment − la signification de l’expulsion arrive la semaine prochaine par voie d’huissier, sa volonté de nous expulser. Le motif pour vouloir récupérer ce bâtiment : le projet − inexistant pour l’instant, de construire des logements sociaux, et le besoin de se « couvrir » juridiquement en cas d’accident dans le lieu.
Immédiatement après, les élus Élisa Martin, Antoine Back et Maud Tavel nous ont presse de signer une convention d’occupation temporaire jusqu’en 2018, nous signifiant oralement – notre demande d’un acte écrit n’ayant mystérieusement pas aboutie, qu’elle ne comptait pas procéder a l’expulsion bien qu’en ayant le droit. Une drôle de manière de négocier avec le couteau sous la gorge, une tactique déjà mise en œuvre pour le squat du 106 rue des Alliés. En somme, elle nous demande de cosigner l’expulsion du lieu, des habitants et de toutes les activités s’y trouvant d’ici an. Une demande inacceptable et au mépris total de tout ce qu’il s’y passe depuis un an, plus une volonté de piétiner une partie du mouvement social sur le logement qui s’organise ici, soutenu par des réseaux nationaux, européens, militants et académiques.
Face a cette situation inédite, nous appelons a une assemblée générale de soutien aux habitants et organisations occupant le
vendredi 22 juin à 18 heures au 6, rue Jay
Ce lieu de convergence et d’organisation sociale et politique est aussi symbolique des luttes des mal logé·e·s dans l’agglomération, il est hors de question que quiconque soit remis a la rue et que le mouvement initie par l’assemblée des mal logé·e·s soit mis a mal alors que la situation sociale et politique s’empire.
Un toit c’est un droit !
Pas d’expulsion, des relogements ! Réquisition des bâtiments vides !
DAL38
et assemblée des locataires, mal logées et sans logement
[Publié le 10 juin 2017 sur Indymedia Grenoble.]