Le 27 octobre, d’importantes forces de police ont attaqué le squat De Centrum, à Bialystok en Pologne. De petites echauffourées ont eu lieu devant le squat, alors que les flics, pistolets au poing, essayaient d’entrer dans le bâtiment sans mandat. Les portes leur furent fermées, et la police anti-émeute ainsi que des unités spéciales furent déployées, sans qu’aucune négociation ne soit possible. Les pompiers découpèrent la porte et les flics pénétrerent alors le bâtiment, arrêtant 40 personnes. L’une d’entre elles, arrêtée près de la porte au début des incidents fut gazée au visage, frappée et menottée, puis accusée de résistance violente et de menaces à agent (ce qui lui fait risquer 3 ans de prison).
La police a d’abord essayé de présenter les squatteurs comme de dangereux délinquants, en prétendant avoir trouvé beaucoup d’armes dans le squat lors de l’opération. Il s’agit d’un lance-pierres, d’un faux pistolet, d’un baton, d’une ceinture avec des munitions usagées et de quelques bouteilles d’essence. L’affaire fit la une des journeaux et de la télé. La police justifia l’appel des renforts et la destruction de la porte (sans mandat) en disant qu’elle avait été attaquée par quelques personnes armées de bates de baseball. Dans les jours qui suivirent, les squatters publièrent un communiqué corrigeant ces mensonges.
Le jour suivant, la police revint avec un papier signifiant l’expulsion du bâtiment et donna aux habitant-e-s un jour pour partir. Après une réunion, les occupant-e-s décidèrent de se barricader à l’intérieur et de maintenir l’occupation. Cela dura 3 jours, pendant lesquels le propriétaire essaya de négocier quelques fois, sans succès. Il semble maintenant qu’il ait abandonné, et qu’il laisse le bâtiment aux squatteurs-euses. Cependant, ils/elles demeurent dans une situation financière critique après ces diverses interventions policières (le squat avait déjà été perquisitionné le 7 août). En effet, les flics ont volé et détruit beaucoup d’équipement.
A Warsaw, des anarchistes locaux ont organisé une action de solidarité, en bloquant les grilles du Minitère des affaires intérieures. Les squatteurs et squatteuses sont déterminé-e-s à rester dans le bâtiment, malgré les attaques de la police et des nazis !
La lute de De Centrum continue !
Contact/infos : soja2 [at] poczta [point] onet [point] pl
d’après un message de soja