Cape Town (Afrique du Sud): jours de résistance aux expulsions à Kraaifontein

Depuis le 20 juillet 2020, plusieurs bâtiments d’habitation, pour la plupart auto-construits par leurs habitant⋅e⋅s, ont été démolis par les autorités sud-africaines, à Kraaifontein, en banlieue de Cape Town.

Des manifs, des émeutes et des rassemblements ont lieu régulièrement depuis près de deux semaines pour protester contre ces expulsions. Le dimanche 26 juillet, des affrontements ont eu lieu entre des habitant⋅e⋅s et les forces de l’ordre. Les flics ont été caillassés, des véhicules ont été incendiés (dont au moins un véhicule de la police). Des pneus ont été brûlés en différents endroits de la ville pour bloquer les routes principales R300 et Tygerberg Raceway. Les flics ont fait usage de flashballs et de grenades assourdissantes pour disperser les émeutier⋅e⋅s, au nombre d’au moins un millier selon la presse sud-africaine.

Les habitant⋅e⋅s visé⋅e⋅s par la police, vivant dans le quartier populaire de Bloekombos, qualifié⋅e⋅s de criminals et de « land invaders », c’est-à-dire d’envahisseurs de terrains, ont pour certain⋅e⋅s perdu leur logement et une grande partie de leurs affaires personnelles, se retrouvant à la rue, empli⋅e⋅s d’une rage bien compréhensible.

Depuis, les tensions sont restées vives à Kraaifontein. Ce matin du samedi 1er août, après que d’autres habitations ont été détruites par la police, des habitant⋅e⋅s ont mis le feu à des barricades, bloquant à nouveau la circulation automobile. Les flics, à nouveau caillassés et repoussés tant que possible, se sont plaint qu’environ 2 000 personnes participaient à ces blocages et émeutes.

Solidarité avec les révolté⋅e⋅s de Kraaifontein !

[Sources: Cape Town etc | Eyewitness News | IOL | The South African.]