Toulouse: double expulsion musclée

Ce mercredi 12 octobre 2011, à 6h du mat’, une trentaine de flics, prétextant le flagrant délit de dégradations, expulse, sans procédure légale, sept personnes au 5 rue Goudouli, un bâtiment occupé depuis 5 jours. Ils embarquent les occupant.es au commissariat. Dans la foulée, les keufs se rendent au 17 rue des Jardins, pour expulser de la même manière et avec le même prétexte bidon, un bâtiment occupé depuis 1 semaine.

Menacé.es au flashball, 5 des 6 occupant.es se font vider de leur lieu de vie et se font embarquer au commissariat. Les flics font intervenir le GIPN, intervention qui coûte 30.000 euros, pour tenter de délogé le sixième occupant resté sur le toit. Ils sont redescendus bredouille. Une des personnes embarquée lors de la première expulsion se refait arrétée sur le chemin de la deuxième alors qu’elle tentait de rejoindre les soutiens présents devant le bâtiment. Elle passera en procés le 16 novembre pour outrage à agent.

Ces lieux avaient été réquisitionnés. L’un par le CREA ( Collectif pour la Réquisition, l’Entraide et l’Autogestion ) dans le cadre de leur campagne « Zéro Enfants à la Rue cet Hiver ». L’ouverture publiquess’était déroulée le lundi 10 octobre, portée par 150 personnes. Une assemblée s’en était suivie. Ce lieu devait accueillir cinq familles à la rue. Les habitant.e.s du deuxième lieu, ancien restaurant du rectorat resté vide depuis 2010, souhaitaient mettre à profit une partie des locaux pour y organiser des activités collectives, dont des cantines populaires gratuites. Le but était d’y expérimenter des rapports entre les gens en dehors des circuits marchands.

Ils nous expulsent:
– parce qu’ils préfèrent laisser des bâtiment vides pour spéculer,
– parce que trop de pauvres au même endroit ça fait tache,
– parce qu’ils veulent aseptiser nos villes et nos vies,
– parce que l’ordre public prime sur la solidarité et la rencontre,
– parce qu’avec Défi Propreté, ce n’est pas seulement sortir ses poubelles trop tôt qui est indésirable, mais aussi les pauvres qui s’organisent…

Nous continuerons à occuper des lieux, parce que nous ne supportons pas de voir des logements vides alors que des familles dorment dehors, pour nous réapproprier la ville, parce qu’on a la rage! C’est pas le moment d’abandonner!!!

Affiche/flyer du 12 Octobre à imprimer et distribuer:

affiche/flyer du 12 Octobre 2011