Uithuizen, Pays-Bas – Depuis le week-end dernier, la Villa Tocama est à nouveau habitée ; des personnes concernées squattent le bâtiment classé monument historique, situé Dingeweg 3 à Uithuizen, ainsi que le terrain qui l’accompagne.
L’activiste Jan sur les raisons de l’occupation de la Villa Tocama:
La propriété a été achetée par la Stichting Woonbedrijf Aardbevingsgebied Groningen (SWAG). SWAG est détenue à 100 % par l’État néerlandais et est financée par le ministère de l’Intérieur et des Relations au sein du Royaume. Elle est utilisée comme instrument d’achat pour les différents programmes de rachat. Selon leur propre site web, ils agissent dans l’intérêt public et sans but lucratif, accordent une attention particulière à la qualité de vie dans le quartier et gèrent les locaux acquis afin d’éviter l’inoccupation, le délabrement, le squat et le vandalisme. Malheureusement, cette vision générale est tout ce qui reste, car la pratique montre une image très différente ».
À l’heure actuelle, la fondation possède 35 propriétés. Parmi ces propriétés, 3 sont utilisées comme logement temporaire et 8 sont utilisées par le biais de la gestion des vacances. Sur les 24 propriétés restantes, aucune utilisation, finalité ou vision future ne figure dans les aperçus de la fondation.
Jan : « Regardez le Geertsemaheerd à Slochteren, acheté il y a des années, maintenant en vente pour la bagatelle de 425 000 euros. Toutes les gouttières en cuivre et les paratonnerres ont été arrachés, et l’occupation par des squatters n’a fait qu’exacerber le délabrement. Ce qui, il n’y a pas si longtemps, était décrit comme un monument national majestueux, attend maintenant qu’un acheteur privé saisisse sa chance et y construise des dortoirs pour étudiant-es. Plus de grandeur. L’absence d’une vision concrète en matière de réutilisation en est la cause. Ces bâtiments souvent magnifiques méritent une réelle chance d’être réaménagés. Selon nous, les souhaits des habitant-es doivent être au centre des préoccupations et ces bâtiments doivent bénéficier d’un nouvel avenir grâce aux connaissances et à l’expertise locales acquises au fil des ans ici à Groningue.
C’est précisément l’absence de toute vision de l’avenir des propriétés acquises qui a poussé les militant-es à occuper ce bâtiment.
Jan : « Nous espérons non seulement mettre un terme à la dégradation et au vol des paratonnerres en cuivre, etc., mais nous voulons surtout exposer la problématique et voir ce qu’il est possible de faire avec les habitant-es, les entreprises et les établissements d’enseignement de la province, et entamer un dialogue avec la fondation.
Si les mesures anti Covid et la sécurité le permettent, nous aimerions aménager dans un avenir proche une pièce dans la section musée qui deviendra un grand tableau d’affichage où quiconque a une idée, peut faire quelque chose, veut apprendre quelque chose, contribuer à quelque chose ou autre pourra le mettre sur papier. Nous devons rechercher les opportunités et les possibilités que ces bâtiments peuvent offrir aux résident-es, aux entreprises et aux établissements d’enseignement. Plus besoin d’attendre qu’ils pourrissent et ne vaillent plus rien. Chérissez ces perles !
Les occupant-es espèrent pouvoir s’entretenir avec la fondation dès que possible.
Des squats aux Pays-Bas: https://radar.squat.net/fr/groups/country/NL/squated/squat
Des groupes (centres sociaux, collectifs, squats) aux Pays-Bas: https://radar.squat.net/fr/groups/country/NL
Des événements aux Pays-Bas: https://radar.squat.net/fr/events/country/NL
Indymedia, le 27 juillet 2021 https://indymedia.nl/node/50139