Ce lundi 20 juin 2005, aux alentours de 16h30, des dizaines de personnes vêtues de noir avec un masque blanc se sont rassemblées sur le parvis de la mairie de Grenoble pour « accueillir » les « élu-e-s » qui se pointaient au Conseil municipal… Une allée a été improvisée, ornée de fleurs de cimetière, et de nombreux élus (les élues sont quand même moins « nombreuses ») ont emprunté cette allée pour pouvoir accéder à la salle du Conseil municipal, sous les huées d’un peu plus d’une centaine de personnes. Des couverts étaient parfois jetés en leur direction (aucun blessé n’est à signaler, ha! ha!), car il s’agissait là d’une action visant à protester contre les menaces d’expulsion du squat des 400 couverts (voir cet article).
Le Conseil municipal a commencé avec une foule nombreuse, ce qui n’est pas toujours le cas, la mascarade de démocratie locale n’intéressant habituellement pas grand monde… A chaque fois que les élu-e-s prononçaient des mots comme « logement » ou « habitat », illes étaient ironiquement applaudi-e-s et ponctué-e-s par des « bravo ! ». Puis, une énorme banderole sur laquelle était écrit « Non aux expulsions » fut déroulée dans la salle du Conseil municipal, accompagnée de cris collectif reprenant le même slogan. Le Conseil municipal fut alors suspendu quelques minutes, avec la menace d’une arrivée policière massive (le « retour à l’ordre » se faisant trop attendre).
La salle vidée, tout le monde est reparti, sans interpellation.
D’un côté, les pouvoirs locaux semblent résolus à en finir avec les 400 couverts, et de l’autre, les squatteureuses et leurs nombreux-euses ami-e-s semblent déterminé-e-s à résister.
A suivre…
Fantomas