Limoges : Rassemblement pour la défense du droit au logement

  Limoges : Rassemblement pour le défense du droit au logement


Défense du droit au logement
Rassemblement de soutien
Samedi 3 juillet 2004 – 11h00
devant la mairie de Limoges

La situation du logement à Limoges, comme dans tout le pays, est de plus en plus préoccupante : loyers en constante augmentation, aides au logement en baisse, prix de vente des appartements ou des maisons qui ont pratiquement doublé en 10 ans, alors que les salaires connaissent plutôt la récession. Et pour arranger le tout, les dernières mesures du gouvernement, malgré les déclarations à la presse, diminuent les aides à la construction du logement social, et préparent la privatisation des offices HLM en transformant leur statut en établissement industriel et commercial.

Chaque année, sur Limoges, c’est près de 1 500 demandes en HLM qui ne sont pas satisfaites, c’est-à-dire des centaines de familles et de jeunes qui ne peuvent pas trouver un toit abordable. Chaque année, ce sont des centaines d’étudiants qui galèrent pour trouver un toit. Chaque année, c’est plus d’une centaine de personnes qui sont à la rue et la crise s’aggrave avec la fermeture du centre d’accueil La Passerelle pour l’été, et celle définitive du CS4. C’est ainsi que 70 personnes sont momentanément logées à l’hôtel faute d’hébergements suffisants. Pourtant, il y a à Limoges plus de 5 000 logements vacants, c’est-à-dire, en permanence 5 000 logements vides, à louer, en vente, ou voués à la démolition : ce parc immense de logements immobilisés et inutilisés n’a d’existence que parce qu’il est le support de la spéculation immobilière. C’est en partant de ce constat que le Dédal se mobilise depuis 2 ans, comme le font aussi d’autres associations, pour qu’un toit pour tous, droit inscrit dans la constitution, devienne réalité, pour que le logement soit abordable pour tous et que exclus et précaires n’en soient pas privés. Les personnes à la rue sont des jeunes sans ressources, des demandeurs d’asile, des chômeurs n’ayant plus d’autre solution, des « précaires » qui se voient refuser un accès au logement par manque de solvabilité.

Le Dédal a été reçu par la mairie, par la préfecture pour demander l’application de la loi de réquisition, pour demander de mettre à la disposition des sans abri les logements vides, de proposer des solutions d’hébergement correspondant aux besoins des jeunes. Ce ne fut pas seulement une fin de non recevoir, car mairie et préfecture ont, de plus, procédé aux expulsions d’immeubles vides et voués à la démolition occupés par les sans abri ! Et ceci, malgré la demande de la justice de reloger avant expulsion.

Christiane