Montpellier: La Crève à petit feu…

Jeudi matin dernier (le 4 février 2010), on devait être au tribunal pour être expulsés sans délai, mais on a demandé un report, il nous ont donné une semaine. (Finalement maintenant le procès est passé on attend le verdict dans une semaine…)

Sauf que vers 2h du mat, on entend des pneus qui éclatent, dehors y’a plein de fumée, des flammes sont visibles vers les chambres. Dans l’allée le long du bâtiment, juste dessous les chambres, un de nos camions s’est fait incendié…
Erreur d’un mec bourré de la maison? Non tout le monde est à l’intérieur (barricade oblige), et la soirée est plutôt calme.
Coïncidence hasardeuse, les BACeux était là en 2 minutes genre avant les pompiers… De plus, ils viennent régulièrement nous menacer à nos fenêtres, sont rentrés illégalement il y a deux semaines procéder à un contrôle d’identité général, et ont poussé le vice jusqu’à contrôler des portables le jour du procès…

Coïncidence hasardeuse, en ce moment on trouve plein d’autocollants fafs (Ligue du Midi), des tags et il y a même un groupe Facebook (composé de JI même pas du coin pour la plupart…) contre la Crève:
http://www.facebook.com/pages/Montpellier-France/Non-au-squat-35-rue-Ernest-Michel-a-Montpellier/

Bref, au-delà des coïncidences, des hasards et de l’incendie (qui aurait, malgré tout, pu être très dangereux) du camion d’un copain… nous nous posons quelques questions sur la volonté cachée derrière cet acte, surtout que dans le quartier, malgré les activistes droitiers, nous avons plutôt donné quelques envies et créé quelques joyeux contacts…

N’empêche qu’on est encore là ainsi que la Chine, et Prat Coustals…
N’empêche qu’on continue à s’amuser, à s’organiser et à diffuser la gratuité…
N’empêche qu’on emmerde les fafs, flics et leurs ami-e-s…
N’empêche que ça va chier !

Que vive la Crève générale !!!

[Nous n’ignorons ainsi pas le retour aux coalitions flics et fascistes – voir par exemple http://nantes.indymedia.org/article/19629 – ainsi que le retour des barbouzeries comme l’intimidation physique de militants, voir l’enlèvement comme pour Jon Anza Ortunez…]

Des habitant-e-s du squat de « La Crève » (35 rue Ernest Michel, Montpellier) et leurs soutiens