Québec: Le squat de l’îlot Berthelot célèbre son premier mois

La dernière fin de semaine marquait la fin du premier mois complet d’existence du squat de l’Îlot Berthelot. Cette action directe, qui s’annonçait comme une “occupation prolongée”, avait bien choisi son terme, car l’opération qu’on croyait initialement voir durer quelques jours s’avère un succès et prend maintenant son rythme de croisière.

Les occupants n’ont pas laissé filer cette occasion de souligner leur présence assidue sur les lieux! En effet, vendredi et samedi, quelques activités ont été organisées afin de célébrer cette durabilité. Vendredi dernier, un projection de vidéos en plein air a eu lieu sur un des terrains vacants de l’îlot, longeant le boulevard René-Lévesque. Samedi, un orchestre s’est installé dans le Parc au coeur du quartier pour animer un petit rassemblement festif des quelques courageux venus braver le froid et le vent. Comme quoi même les trente jours parcourus vers le solstice n’ont pas permis aux occupants de s’éloigner de ce froid et de cette humidité qui les mettent à rude épreuve depuis le début.

Ces occupants se sont d’ailleurs remis un peu en question, question de peaufiner leur organisation au quotidien et de mieux gérer cette nouvelle facette de leur longue durée en place. Ils avaient bien envisagé que l’occupation se prolongerait au-delà de la première semaine, mais ces considérations plutôt théoriques sont maintenant devenues d’actualité et furent le sujet principal de quelques longues assemblées générales tenues depuis deux semaines. Il leur a fallu faire le bilan de tout ce qui s’était déroulé, comprendre où ils en étaient rendus et quelle devait être la suite des choses. Ce fut l’occasion d’extraordinaires brassages d’idées et de débats enrichissants!
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Québec : la NEFAC édite une nouvelle brochure sur le front du logement

La Fédération des communistes libertaires du Nord-Est (NEFAC) est fière d’annoncer la parution d’une brochure sur la question du logement au Québec: “Résistances sur le front du logement d’hier à aujourd’hui”. Signée par Nicolas Phébus, un libertaire actif sur le front du logement depuis 1997, la brochure de 42 pages se divise en deux parties : une analyse révolutionnaire de la conjoncture actuelle de crise du logement et un historique de cas de résistances exemplaires à Montréal, Québec et Hull.

On peut ramasser la brochure sur les tables de presse des groupes de la NEFAC à Montréal et Québec ou la commander (au coût de 3$ l’unité, chèques et mandat poste à l’ordre de “Groupe Émile Henry”) à

NEFAC-Québec
A/s Groupe Émile-Henry
C.P. 55051, 138 St-Vallier Ouest
Québec, Québec
G1K 1J0

En avant première, voici l’introduction de la brochure :

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Québec: Les libertaires sur le front du logement, débat public au 920 de la Chevrotière

Partie prenante des luttes actuelles pour le droit au logement, les libertaires ont participé au cours des dernières années à plusieurs campagnes d’information et d’action directe à Montréal, Québec, Toronto, etc. Malheureusement, l’occasion de discuter collectivement de ces différentes initiatives se présente trop rarement. C’est pourquoi le Collectif anarchiste La Nuit (NEFAC-Québec) vous invite à débattre de ces différentes pratiques, de façon à mieux comprendre et à partager nos expériences de luttes, nos expériences de vie par rapport à la question du logement. Des occupant-es du 920 de la Chevrotière, des militant-es du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste et des camarades montréalais-es ayant participé au squat de la rue Préfontaine participerons aux échanges.
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Québec : Le “squat” de La Chevrotière sera long

Message du samedi 25 mai 2002

[6 jours plus tard, l’occupation illimitée d’une maison vide du quartier Saint-Jean-Baptiste à Québec tient toujours. Le moral, malgré la fatigue, est bon. Ça commence à bouger du côté des gouvernements municipaux et provinciaux. On va peut-être les avoir. Voici ce que le quotidien local avait à en dire ce matin.]

Le «squat» de La Chevrotière sera long
Alain Bouchard, Le Soleil

À la faveur d’un possible printemps, et peut-être même d’un possible été, qui pourrait enfin se pointer le nez à Québec, l’occupation militante d’une maison abandonnée de la rue La Chevrotière, dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, a de fortes chances de durer longtemps, longtemps, longtemps…

Aussi longtemps, en fait, qu’il restera assez de volontaires pour maintenir le squat puisque la Ville de Québec n’est pas particulièrement dérangée par l’occupation. Et parce que les voisins, loin de s’en plaindre, sont plutôt d’ardents souteneurs du geste politique entrepris vendredi par le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste (CPSJB).
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Montréal: Manif-action contre le sommet de Tremblay – 2 juin

MANIF-ACTION CONTRE LE SOMMET DE MONTRÉAL

Une Île, une ville. Des riches, des pauvres…. Le Comité des sans-emploi Montréal-Centre convie la population montréalaise le 2 juin à une manif-action de réappropriation. Dans la même lignée que les actions précédentes du CSE (les commando-bouffe de 98 et 2000, l’Occupation du cinéma Berri, le squat Overdale, etc.), cette action sera radicale, autonome et agira concrètement sur un problème social. Cette marche, suivie d’une action, aura lieu deux jours avant l’ouverture du Sommet de Montréal, qui servira de sacre officiel à la nouvelle plusse meilleure ville de Montréal, maintenant dirigée par une clique d’ex-roitelets de banlieue. Ce sommet, comme les autres que nous avons connu au Québec dans les dernières années (Sommet socio-économique de 1996 et Sommet du Québec et de la jeunesse en 2000), n’est qu’une pirouette médiatique, mais une pirouette dangereuse qui pave la voie à un train de mesures anti-sociales et anti-pauvres. La notion de consensus a justifié dans les sommets récents des politiques de compressions, de coupures de services et de budget. Comme les « représentantEs de tous les secteurs de la société » seront assis autour de la table, les décisions issues de cet exercice anti-démocratique seront intouchables et inébranlables.
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Des nouvelles de l’occupation de Québec

Québec – l’occupation d’une maison vide, commencée vendredi dernier par des militantEs du Comité populaire Saint-Jean-Baptiste, se poursuit toujours aujourd’hui dimanche. L’accueil de la population est très positive, par exemple des résidentEs sont venu porter du café samedi matin. Il faut dire que la maison est située dans le “château fort” du Comité populaire (nous sommes présents dans ce secteur depuis 25 ans).

Aujourd’hui, les médias se sont finalement réveillé (voir l’article du Soleil plus bas). Ci joint le dernier communiqué du FRAPRU et les besoins du Comité populaire.

L’article du Soleil : Les squatters poursuivent leur occupation
Mylène Moisan
Le Soleil
Québec

Une quinzaine de locataires improvisés ont poursuivi l’occupation d’un immeuble désaffecté du quartier Saint-Jean-Baptiste condamné à la démolition. Et ils ne bougeront pas avant d’avoir obtenu ce qu’ils réclament, un véritable engagement du gouvernement à construire davantage de logements sociaux.

Les nouveaux locataires s’affairaient hier après-midi à aménager leurs nouveaux quartiers, qu’ils veulent sauver d’une démolition certaine. L’immeuble, situé aux 920 et 924 rue de la Chevrotière, appartient à la Ville de Québec, qui veut le raser en vue de la construction de nouveaux condominiums.
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Québec: Occupation illimitée d’une maison vide

17 mai 2002

Depuis 18h environ, une maison vide de l’îlot Berthelot dans le quartier Saint-Jean-Baptiste, à Québec, est occupée pour dénoncer la crise du logement. Cette action directe s’inscrit dans le cadre d’une semaine nationale d’occupation (infos: http://www.frapru.qc.ca).Les occupantEs ont profité d’une manifestation d’appui de 200 à 300 personnes pour entrer dans la maison barricadée en déjouant les flics. L’action était organisée par le Comité populaire Saint-Jean-Baptiste. Voici le texte du tract diffusé pour expliquer pourquoi occuper cette maison en particulier, suivi de celui diffusé dans les boîtes à lettres des résidentEs des environs.

L’ILOT BERTHELOT, POINT FORT DE LA RÉSISTANCE URBAINE

Depuis 1970, l’îlot Berthelot sert d’avant-poste pour le Faubourg Saint-Jean-Baptiste face à l’envahissement des édifices de la Colline parlementaire et des hôtels de l’industrie touristique. Plusieurs projets de gratte-ciels destinés à occuper l’îlot se sont butés à une résistance populaire éclairée et bien organisée.
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Montréal : “Cette semaine au calendrier judiciaire…”

extrait d’un message envoyé par cobp [at] hotmail [point] com le ( mars 2002 sur A-infos (http://www.ainfos.ca/):

Cette semaine au Calendrier Judiciaire (…)

5 MARS 2002 :
*ex-squatters du 3100 Rachel est*
Palais de Justice de Montréal

Première comparution pour deux des sept personnes arrêtées lors de l’expulsion du squat de la rue Rachel par la police, le 3 octobre 2001. Les deux personnes sont faussement accusées de « trafic de stupéfiants ».

note : pour plus d’infos, pour messages de solidarité, écrire à cobp [at] hotmail [point] com

COBP

Montréal: La police expulse violemment des squatters

MONTREAL, 4 octobre 2001 – Des douzaines de policiers anti-émeutes ont violemment expulsés au moins 40 personnes qui squattaient depuis 2 mois à l’ancien centre de jeunesse du quartier Rosemont de l’est de montreal. On parle aussi de la participation de SWAT team, information non confirmée.

La police est arrivée sans avertissement après 8h du matin hier, est entrée de force dans le bâtiment et a forcée violemment les résidents à quitter. Beaucoup de squatters n’ont même pas pu prendre leurs effets personnels, y compris chaussures et habits. Arthur Sandborn-le président du syndicat CSN de la région de montréal et supporter du squat-rapporte qu’il a personnellement vu au moins une femme sortie nue par les policiers anti-émeute, avec une simple couverture comme protection.
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Les squatteurs de Montréal sont en colère (presse mainstream)

[piqué à cyberpresse.ca]

LA MANIFESTATION SE SOLDE PAR UNE TRENTAINE D’ARRESTATIONS
Le vendredi 05 octobre 2001

Les squatteurs en colère
Silvia Galipeau
La Presse

C’est au rythme des “expulsons le maire Bourque”, “squat un jour, squat toujours”, et “so- so- société de malades!” que quelque 200 sympathisants des squatteurs sont venus exprimer leur grogne dans les rues de Montréal mercredi, une grogne qui s’est soldée par une trentaine d’arrestations.

Au lendemain de l’expulsion du centre Préfontaine, les squatteurs n’avaient pas le coeur à rire. La foule ressemblait à celle qui, deux mois plus tôt, avait envahi les rues de Montréal pour prendre possession du premier squat. Mais alors qu’à l’époque la marche s’était déroulée dans la bonne humeur et l’excitation d’une nouvelle vie qui commence, celle de mercredi sentait la rage à plein nez.
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La presse bave au Canada: “La police de Montréal refuse de chasser les squatters!”

BOURQUE SOUHAITAIT UNE INTERVENTION DES FORCES DE L’ORDRE
La police refuse de chasser les squatteurs
Par ÉRIC TROTTIER [La Presse]

Contrairement à ce que le maire Bourque laisse entendre depuis deux jours, la Ville a bel et bien demandé au Service de police de la CUM d’intervenir pour déloger la quarantaine de squatteurs du centre Préfontaine, dans l’est de Montréal. Mais la police a refusé parce qu’elle estime que les raisons invoquées par la Ville ne tiendraient pas devant un tribunal.

Voilà ce qu’a appris La Presse hier auprès de plusieurs sources tant à la police qu’à la Ville de Montréal. “Oui, la Ville a demandé à la police d’intervenir, a confié un membre de l’administration Bourque, qui a demandé à conserver l’anonymat. Mais le Service de police nous a répondu qu’il ne disposait pas des moyens légaux pour intervenir, parce que les squatteurs ont été invités par le maire à s’installer au centre Préfontaine. Le résultat, c’est que tout le monde attend maintenant un prétexte légal qui permettra d’évacuer le centre pour de bon.”

Selon nos informations, le Service de police avait décidé dès vendredi dernier, soit quatre jours avant l’échéance de l’ultimatum donné par le maire aux squatteurs, qu’il n’y aurait pas d’évacuation forcée des lieux.
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Montréal: Faisons pression sur la mairie, en solidarité avec les squatters

Ci-dessous, la copie d’un mail recu du Groupe anarchiste Emile-Henry, diffusé sur A-Infos, précédé d’autres adresses pour exprimer son désaccord.

Il existe aussi des formulaires a remplir sur le site ville.montreal.qc.ca :
-pour le maire : http://www.ville.montreal.qc.ca/courrier/courmair.htm
-pour les conseillers : http://www.ville.montreal.qc.ca/courrier/courelusc.htm
-pour les services municipaux :
le bureau des relations internationales : http://www.ville.montreal.qc.ca/courrier/courelusc.htm
le service des contentieux : http://www.ville.montreal.qc.ca/courrier/courcont.htm
et la cour municipale : http://www.ville.montreal.qc.ca/cmunicip/courcour.htm

Pour les fainéant-e-s, les pressé-e-s ou les sans-inspiration, voici quelques lignes à copier/coller, à défaut de mieux.

“Monsieur,

Je tiens à faire savoir notre vive opposition à la politique répressive que vous menez à l’égard du squat de Montreal, et affirme ma totale solidarité avec les squatteurs et squatteuses. Ici en Europe, de nombreux réseaux, collectifs et individus suivent l’affaire et manifestent leur indignation face à l’acharnement répressif qui semble caractériser votre politique.

Nous espérons que vous saurez prendre en considération ces remarques venant “de l’extérieur”, et que les squatteurs et squatteuses de Montreal pourront développer leurs projets en toute quiétude à l’avenir.”
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Montréal: Situation d’urgence au centre Préfontaine

Quelques informations rapides d’un « squatteur » impliqué dans toute l’histoire du 3100 rue Rachel. Notez que ce qui va suivre n’est que l’opinion d’un individu, forcément partial dans plusieurs débats plutôt déchirants, et que bien d’autres trouveraient sûrement à en rajouter.

Mardi 28 août 2001. Après plusieurs heures et même plusieurs jours de débat, l’assemblée générale du centre Préfontaine a finalement décidé, par un vote d’environ 2/3, de se donner la forme légale d’un OSBL pour la poursuite des négociations avec la ville de Montréal. Notons que lors de la rencontre entre les représentantEs des squatteurs et la ville, le 23 août dernier, le ton des autorités municipales avait passablement changé. Alors que, lors de la première rencontre du 6 août, on semblait plus ou moins nous laissé le feu vert, les délégués du maire cherchaient la semaine dernière à encadrer les résidantEs du centre d’une façon beaucoup plus stricte et les embarquer dans le système d’une façon ou d’une autre. Insistant sur le fait qu’ils ne voulaient plus discuter avec des individus, ils tenaient fermement à ce que les squatteurs se constituent en une « personne morale », en l’occurrence un Organisme Sans But Lucratif (OSBL). Il est important de dire que dès ce moment, ils tenaient à ce que les gens sortent du centre Préfontaine pour réaliser le soi-disant projet, chose que nous avons toujours refusé catégoriquement.
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Montréal : urgence squat, appel à soutien !

Ci-dessous, un message reçu du FRAPRU, à faire circuler. Vous pouvez envoyer une lettre d’appui au Comité des sans-emploi Montréal-Centre, 1710 Beaudry, Montréal, Québec, H2L 3E7. Pour les protestations, maire [at] ville [point] montreal [point] qc [point] ca devrait faire l’affaire (sinon vous pouvez écrire à Maire de Montréal, 275, rue Notre-Dame Est, Montréal (Québec), H2Y 1C6).

Urgent-Squat- Urgent-Squat- Urgent-Squat- Urgent-Squat- Urgent-Squat-

Montréal, le vendredi 31 août 2001

CherEs camarades, amiEs et sympathisantEs,

La plupart d’entre-vous connaissez déjà un peu notre histoire pour nous avoir suivi, écouté, regardé, soutenu et encouragé. Le 27 juillet 2001, sur l’invitation du Comité des Sans-emploi Montréal-Centre, entre 500 et 600 personnes ouvraient et pénétraient dans un bâtiment laissé vacant par son propriétaire sur la rue Overdale au centre-ville de Montréal. Le Comité des Sans-Emploi a choisi d’organiser ce type d’action pour répondre, de façon radicale, à la crise du logement et au sauvage processus de gentrification qui fait actuellement rage à Montréal.
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Montréal : logement et pauvreté

Ça faisait longtemps que les groupes logements le disaient et pourtant, il a fallu les événements dramatiques entourant le 1er juillet -plus de 400 familles sans abri à Montréal et marathon de dernière minute à Québec et Hull- et l’ouverture d’un squat par le Comité des sans emploi Montréal Centre pour que les autorités et les journalistes reconnaissent l’existence d’une crise du logement au Québec.

Réalités de l’actuelle crise du logement

Deux données en particulier illustrent la réalité de la crise du logement : la rareté des logements et l’effort financier consacré à se loger. On peut mesurer aisément le phénomène de la rareté des logements en examinant le taux d’inoccupation. Par exemple, on calcule qu’un marché “équilibré” fonctionne avec un taux d’inoccupation d’environ 3% (pour que le rapport de force soit favorable aux locataires, il faut qu’il soit beaucoup plus élevé). Or, aujourd’hui, le taux d’inoccupation est beaucoup plus bas (1,6% à Québec en 2000 comparé à 3,6% il y a à peine un an, et on se dirige vers le 1%; à Montréal on parle de moins de 1% et à Toronto, où des gens meurent toutes les semaines dans les rues, c’est 0,1%).
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