Athènes: un an et demi de City Plaza

Aujourd’hui nous célébrons un an et demi.

Le 22 Avril 2016, 250 militants et réfugiés ont repris l’hôtel City Plaza situé dans le centre d’Athènes. Un hôtel qui, comme beaucoup d’entreprises depuis l’effondrement économique et les politiques d’austérité, avait été fermé depuis six ans. L’hôtel abandonné a été transformé en “Hébergement pour réfugiés et espace de solidarité”. Depuis, pendant plus de 500 jours et nuits, l’initiative de solidarité a réussi à fournir un logement gratuit et honorable pour plus de 1700 personnes, indifférent de leurs nationalités et leurs statuts de résidence: 120 chambres, entre 350 et 400 personnes à la fois, dont un tiers qui sont des enfants.
Cette année et demie pourra également être mesurée par 385.000 repas chauds servis selon l’équipe de la cuisine, 35.000 heures de travail à la sécurité, à l’entrée ou sur les balcons du bâtiment. Ainsi que 13.560 heures de travail à la réception, dans de nombreux postes pour le nettoyage des parties communes, d’innombrables heures passées à l’infirmerie, aux cours, à l’espace des femmes et l’espace de jeux. Aussi, plus de 32.700 rouleaux de papier hygiéniques selon le groupe d’entrepôt. Il peut également être compté par 156 camionnettes pleines transportant des légumes frais et de la viande. Et aussi 18 tonnes d’huile de chauffage pour les chaudières et les radiateurs. Read More

Athènes: City Plaza ne se pliera pas

“Résistez aux administrations des étrangers et des passeports, aux drapeaux terribles des états et à la diplomatie, aux fabriques des matières de guerre” – Michalis Katsaros

L’ordonnance du procureur pour l’évacuation de City Plaza Area est le dernier épisode du traitement oppressif des réfugié-e-s et du mouvement de solidarité. Depuis la fermeture des frontières à l’accord honteux avec la Turquie, et des camps de prisonniers à l’évacuation des squats, s’élabore une politique proclamant les réfugié-e-s come un ennemi singulier. Un ennemi qui doit être traité par l’utilisation directe et indirecte de la violence de l’État. La violence sur les corps des étrangers cultive la peur dans l’esprit des indigènes, plongeant une société totale dans la barbarie.
Depuis 14 mois, le City Plaza, tout comme les autres occupations pour le réfugié-e-s constituent une « dissonance » dans l’espace public où se répète sans cesse un discours répressif et raciste sur les réfugié-e-s. City Plaza n’a pas seulement prouvé que les réfugié-e-s peuvent vivre en harmonie et avec dignité avec la population locale. Il donne également le signal, ainsi que toutes les autres opérations similaires, qu’il existe une autre Europe que celle de l’Euro groupe et de Frontex. D’une Europe de la solidarité, de la lutte, de l’humanité. Et, c’est exactement ce signal qui dérange principalement les dirigeants.
On n’a pas peur, on ne se pliera pas, on ne reculera pas.
Nous appelons au soutien massif de City Plaza et de touts les squats de réfugié-e-s. Read More