A LA RUE OU AU TRIBUNAL ?
Expulsé-e-s, fiché-e-s, assigné-e-s… Solidarité !
Fin mai 2008, une maison vide reprenait vie au 13 rue Moyrand, occupée dès lors par une demi-douzaine de personnes qui comptaient y vivre et y mener des activités ouvertes au public.
Le 3 juin 2008, peu avant huit heures du matin, les occupant-e-s en sont expulsé-e-s par une quinzaine de policiers, sans qu’il n’y ait eu de décision de justice allant dans ce sens. En effet, l’agence immobilière a dénoncé à la police l’occupation constatée deux jours plus tôt, collaborant à l’interpellation de « méchants squatteurs » et démontrant ainsi une fois de plus la connivence entre le secteur immobilier et la répression policière. Arrêté-e-s puis placé-e-s en garde-à-vue, les occupant-e-s se voient inculpé-e-s de « dégradation de biens privés » et « violation de domicile » !
Pourtant, cette maison n’était le domicile de personne puisqu’elle était bel et bien vide depuis plusieurs mois. Et l’expulsion s’est déroulée plusieurs jours après l’installation des nouveaux occupant-e-s… Finalement, il aura été plus rapide et plus pratique pour les propriétaires et la police d’utiliser la technique d’un pseudo flagrant délit de « violation de domicile » pour pouvoir expulser sans procédure judiciaire préalable… Quand ça les arrange, il semble facile d’oublier les fameuses lois protégeant les habitant-e-s, que ceux-ci soient des squatteur-euse-s ou des locataires en galère. Et les beaux discours démocratiques sur le « droit au logement opposable », n’en parlons même pas. Tout ce blabla ne sert qu’à endormir, et leurs lois ne servent qu’à condamner. Read More