Gap (05): la “villa des roses” meurt et ressuscite

« La propriété est un piège, ce que nous croyons posséder nous possède. » (Alphonse Karr)

Après deux mois de démêlée avec la justice, nous quittons la villa de roses, pour des raisons bassement financières (astreinte de 150€ par jour depuis le 22 novembre +500€ d’amende @ 7500€), cette maison vide depuis plus de 10 ans nous à semblé être un endroit idéal pour se loger et créer un espace alternatif, artistique, culturel et politique; pour une vie commune réfléchie (consommation, autogestion). Mais une fois de plus, les défenseurs du grand capital ne sont pas allés de main morte. La rapidité fulgurante de la procédure ainsi que des délibérations expéditives (non reconnaissance des situations précaire et du besoin de logement) nous poussent à croire que les propriétaires de la villa des roses, la « justice », la Préfecture et tous les services de l’Etat, les entreprises plus ou moins publiques (produisant et commercialisant des ressources censées être terriennes : eau, électricité…) n’ont apparemment pas compris notre démarche ou en tout cas ne sont vraisemblablement pas prêts à l’écouter. Nous ne cesserons jamais de dénoncer une situation inhumaine :
-Comment se fait-il que des maisons soient vides et que des gens dorment dehors ?
-Comment se fait-il que des gens triment toutes leur vie pour avoir un logement à eux et que d’autres puissent se permettre, par une accumulation de biens, de laisser tomber en ruine des maisons ?
-Pourquoi l’accès à un logement décent est-il aussi difficile (2 mois de caution + un mois de loyer, cautionnaire, frais d’agence…) ?
Nous répondons à ces questions par la PROPRIETE D’USAGE. Notre passage dans la villa en fut une application. Nous remercions tous les participants de la construction de cette oeuvre du théâtre de l’éphémère, qui nous ont soutenues par leur gentillesse, leurs sacs de noix et de nougat, leurs gâteaux, leurs bidons d’eau, leurs bougies, leur bonne humeur, leurs discutions, leur écoute, et autres. Et comme dirait Pierre de Coubertin, « l’important […] c’est de participer. »
« Parce qu’il nous paraîtra toujours aberrant de voir un état ou une personne planter un drapeau sur un morceau de glace de la terre Adélie ou un caillou de la lune ; il nous paraîtra toujours important de soulever le fait que ces morceaux n’auront comme seul propriétaire l’espace-temps. » Tom.
« Et si dieu le veut nous irons jusqu’à San Fransisco. » Un célèbre chanteur français.
« Continuez d’être; mais faite gaffe » O.L.B.

Sociales Dénominateurs Faciles : habitants de la planète Terre