Paris : De la pseudo-propagande pro-squat d’Interface…

INTERFACE, extraits de leur propagande pseudo-pro-squat

Voila des extraits de la propagande d’INTERFACE, cette association qui va tuer le squat à Paris. C’est la reproduction telle quelle d’un article trouvé sur leur site : http://www.inter-face.net/actions/mairie01.html

J’espère que ça fera réagir toutes celles et ceux qui veulent autre chose que l’intervention des autorités dans le développement de la vie des squats. Tout cette propagande pour des occupations consenties qui ne gênent pas les propriétaires, pour « positiver » le mouvement squat par la création artistique et l’activité culturelle citoyenne est à vomir. Et c’est ça qui représente le squat à Paris ? Ne nous laissons pas faire !

« Réunion Interface / Mairie de Paris mercredi 2 avril 2003 Représentants d’Interface : Pierre Manguin, artiste (Le Carrosse), Eric Monjour, artiste (Baltazzart), Marc Sanchez, Directeur des programmes (Palais de Tokyo), Annie Stansal, directrice de galerie, délégués par l’association Interface. Compte-rendu : Chrystelle Rigaud.

Reçus par : Christophe Girard, Adjoint au Maire de Paris, chargé de la culture ; Mylène Stambouli, Adjointe au Maire de Paris, chargée de la lutte contre l’exclusion ; Geneviève Gueydan, Directrice de cabinet adjointe du Maire de Paris ; Rémy Bovis, conseiller auprès de Christophe Girard ; Hélène Schwoerer, chargée de mission auprès de Jean-Yves Mano, Adjoint au Maire de Paris, chargé du logement ; Frédéric Triail, Chef de bureau à la Direction des Affaires culturelles de la Mairie de Paris.

Compte-rendu :

Cette réunion s’est tenue à la suite de la demande de rendez-vous adressée par Interface à Christophe Girard. Elle avait pour objet de présenter les actions d’Interface et d’envisager les possibilités que celles-ci soient soutenues et accompagnées par la Mairie de Paris.

L’accueil a été tout particulièrement chaleureux, Christophe Girard a exprimé très clairement sa satisfaction de trouver en Interface un interlocuteur nouveau et a souhaité que des actions communes puissent s’engager ainsi qu’une collaboration et une réflexion active.

Tout d’abord, Christophe Girard a affirmé sa volonté politique de trouver des solutions en étudiant chaque situation au cas par cas. Il s’est dit, par exemple, choqué par la brutalité et l’absence de dialogue des forces de police lors des dernières expulsions (démolition du toit du Théâtre de Fortune) et souhaite qu’à présent tout soit mis en oeuvre pour empêcher de telles situations de se renouveler. La politique municipale, en matière de culture doit s’affirmer encore plus sur le terrain et le problème des collectifs d’artistes des squats offre une occasion de dépasser le cadre institutionnel pour inventer de nouvelles solutions adaptées.

Les propositions d’Interface vont dans ce sens et seront relayées et appuyées par la mairie de Paris. Toutes les personnes présentes ont une réelle volonté d’aider à une meilleure prise de conscience des réalités du phénomène squat : nomadisme, autogestion et liberté et de la nécessité de les préserver dans la mise en place de solutions.

Il a été affirmé par Interface que la demande des artistes n’est pas tant de pérenniser des situations dont les paramètres ne le permettraient pas mais plutôt de faire en sorte que des accords puissent être trouvés pour occuper temporairement des lieux de façon agréée et dans une réelle confiance. Chacun doit accepter de considérer le point de vue de l’autre partie en maintenant un dialogue réel et transparent. L’accent a été mis sur la nécessité d’échanger des informations sur, par exemple, les locaux municipaux qui pourraient donner lieu à occupation temporaire.

Il est à noter que tous les échanges de points de vues ont été très complémentaires et que Christophe Girard a affirmé sans cesse sa réelle volonté d’agir en partenariat avec Interface. Des propositions concrètes doivent donc être faites de part et d’autre, des cas précis doivent être étudiés et les prochaines réunions de travail devront déboucher sur des avancées réelles et des propositions matérielles. Un calendrier de travail reste à établir.

Sur le point précis de la sécurité, les avis sont divergents sur les manières de traiter le problème. Il y aura donc lieu, de part et d’autre, d’assouplir les positions afin d’éviter le blocage des situations. L’application stricte des règlements en matière de sécurité des espaces, sans prendre en compte la marginalité revendiquée et vécue par les artistes des squats, serait une erreur qui ferait revenir le dialogue aux situations fermées et sans issue qui ont été vécues auparavant.

L’étude d’une convention type d’occupation temporaire, adaptable à chacune des situations est l’une des priorités dans les dossiers à traiter. Un échange de conventions de référence a été fait pour une première confrontation des points de vue.

Il a été proposé que le prochain Festival Art et Squats, prévu en septembre-octobre 2003, offre l’occasion de rendre visibles des propositions concrètes et des avancées réelles. Christophe Girard s’est prononcé pour une participation active de la mairie de Paris à ce festival dont elle pourrait être partenaire. Le projet de réaliser une grande manifestation dans un lieu qui serait mis à disposition pendant la durée du festival par la mairie de Paris a été proposé par Interface et mis en réflexion par la mairie de Paris. Rendez-vous a été pris pour une nouvelle séance de travail, le 5 mai prochain. Les propositions d’ordre du jour sont à l’étude.

Ont été abordés les cas du Théâtre de Verre et de la nécessité urgente de confronter les points de vues des différents interlocuteurs pour mettre en place un contrat d’occupation temporaire des lieux et étudier la situation en matière de sécurité. Une réunion sur le terrain devra avoir lieu très prochainement.

La réunion s’est conclue sur l’affirmation de chacun à vouloir tout mettre en oeuvre pour préserver la liberté de création des artistes des squats, pour respecter la nature et l’esprit de ces lieux, pour rendre positive et créative la notion de nomadisme et de temporaire afin d’en faire une force et non pas une contrainte. »

Ce message a notamment été publié sur Indymedia-Paris.

A. Lex-Liebehr