[Info trouvée sur Indymedia-Paris.]
Tous ensemble, contre toutes les expulsions ! St-Ouen, 10 juillet 2006, à 17h30.
Rassemblement de solidarité aux sans-papiers et aux mal-logés
Métro Mairie de Saint-Ouen
L’association Droit au logement Saint-Ouen appelle à soutenir tous les sans-papiers lors de l’opération de parrainage du lundi 10 juillet à la Mairie de Saint-Ouen et appelle à la solidarité pour les mal-logés, notamment du 4, rue Jules Verne, qui sont eux aussi, menacés d’expulsion.
4 rue Jules Verne, sept années de lutte
Lors de l’été 1999, une quarantaine de familles mal-logées ont réquisitionné le 4 rue Jules Verne à Saint-Ouen. Depuis, elles n’ont pas cesser de se battre pour obtenir un logement. En 2004, 17 familles de l’immeuble du fonds ont été évacués suite à un arrêté de péril. 4 familles se sont battues pendant plusieurs mois, allant jusqu’à camper dehors, pour obtenir un relogement décent. Leur action et la solidarité de la population audonienne a permis que la municipalité évolue sur sa position et admette que des personnes qui avaient réquisitionné des logements vides puissent accéder au logement social. Mais la mairie n’assume pas sa position.
La ville s’est rendu propriétaire du 4 rue Jules Verne pour le vendre à la Logicil. La préfecture, la mairie et la Logicil se sont mis d’accord, sans les habitants, pour reloger une partie seulement des familles : une quinzaine ont été relogées jusqu’à présent, et plusieurs familles ont pu obtenir un titre de séjour. Mais le compte n’y est pas.
12 familles, avec de nombreux enfants, seront sans solution en cas d’expulsion : plusieurs familles attendent toujours le relogement qui leur a été promis ; d’autres familles, considérées comme « hébergées », n’ont pas de promesse de relogement. 4 familles n’ont toujours pas obtenu de titre de séjour malgré les années de présence en France et les enfants nés et scolarisés en France.
Non aux expulsions !
La majorité municipale veut faire croire à coups de communiqués, de déclarations et d’articles dans A Saint-Ouen qu’elle a fait le maximum. Or, Les familles dites « hébergées », en réalité celles qui n’ont pas de quittance EDF, étaient présente bien avant l’été 2005, et même avant l’évacuation du bâtiment de la cour en 2004. La date d’arrivée au 4 rue Jules Verne n’a jamais été prise en compte par la mairie ! De plus, certains élus (utilisant des arguments similaires à ceux de Sarkozy !) affirment que si ces familles étaient prises en compte, le relogement serait sans fin avec de nouveaux arrivés. Mais les appartements des familles relogées sont fermés par des portes anti-squat, et la liste faite lors de l’enquête sociale de 2005 pourrait tout à fait être prise en tant que liste définitive. Il ne s’agit que de prétextes sans aucun fondement, destinés à calomnier par avance les familles qui décideraient de camper en cas d’évacuation.
Enfin, alors que la mairie procède au parrainage de sans-papiers avec enfants scolarisés, elle accepte que ces mêmes familles soient expulsées de leur logement au petit matin par la police ! C’est scandaleux !
Nous répétons que c’est tous ensemble qu’il faut lutter pour des papiers et pour des logements pour tous. Ce n’est que de cette manière que nous pourrons mettre fin aux politiques anti-sociales et liberticides de l’État.
Tous ensemble, exigeons : la régularisation de tous les sans-papiers, l’arrêt de l’expulsion programmée du 4 rue Jules Verne, le relogement de tous les mal-logés, la réquisition des logements vides.
Rassemblement de solidarité aux sans-papiers et aux mal-logés
Métro Mairie de Saint-Ouen – lundi 10 juillet 2006 à 17 h 30
DAL Saint-Ouen