Toulouse: Le Kapilotracté a cramé… ouverture houleuse d’un nouveau squat

21 févr. 2010

Salut à vous,

le Kapilotracté a cramé, lundi 8 févr. aux alentours de 23h, suite à un incident électrique. Pas de blesséEs ni d’intoxiquéEs, mais les toits des espaces d’activités ont été calcinés par des flammes de 3 à 4 mètres de haut, que les pompiers ont mis 30 min. à éteindre… les flammes n’ont pas atteint les espaces d’habitation. Notre zone de gratuité est presque restée intacte, vêtements et brochures seront de nouveau mis à dispo gratos.

Le dimanche 14, nous investissons une nouvelle maison, avec à peu près la même équipe, et les mêmes principes politiques. Le jeudi, nous décidons de démurer la porte d’accès au jardin.
Après dénonciation par des voisins, les flics se ramènent, contrôles d’identités et blabla pendant deux heures. puis s’en vont. Le lendemain c’est une équipe de 4 gros bras et des 2 propriétaires qui viennent nous dissuader de rester.
Nous affirmons que nous resterons, et demandons qu’une procédure judiciaire soit engagée. Une heure plus tard, ils rentrent de force, gazant jusqu’à 6 fois d’affilée chaque résident-e, défonçant une des portes d’accès à coups de hache, et lançant des grosses pierres à travers les fenêtres. Nous les repoussons, aidéEs d’un important soutien. Les flics arrivent. Le proprio discute cordialement avec les grosses têtes des RG de Toulouse. Puis les flics se cassent.
Deuxième attaque: même jour, même genre, nous sommes plus virulentEs, eux aussi. Lacrymogènes et jets de choses. Les flics repassent, cette fois-ci les gros bras s’en vont en courant.
Depuis, les voitures et camions de police nous font coucou au moins chaque heure.

Il est clair que nous résisterons quoi qu’il arrive, car les conclusions de cet affrontement auront des conséquences sur les autres squats à venir.

C’est-à-dire que les propriétaires engageront des gros bras au lieu de lancer une procédure, afin d’être sûrs, non seulement que « leur » maison soit vidée vite, et surtout que les résidentEs soient marquéEs et à force, soient fatiguéEs de squatter…
mais aussi car c’est un des aspects de la guerre sociale de basse intensité en cours: la classe dominante face aux pauvres qui ne veulent pas se soumettre à leurs violences, lois, contrôles, exploitations…

Si vous êtes dans le coin, voici l’adresse:
2, rue Gatien-Arnoult
31000 Toulouse

Pour le nom c’est encore en hésitation, entre Phoënix, Kramagaz, Bastion et plein d’autres.

A bientôt!

c.