Ci-dessous, nous relayons un témoignage anonyme adressé à squat.net le 8 mai 2011, en provenance de Barcelone :
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La semaine dernière, Patricia, une des prisonnières du 4F s’est suicidée au cours d’une permission, au moment où elle devait retourner en taule.
Cette personne avait été arrêtée pour délit de faciès à l’hôpital suite à une chute de vélo. Les policiers l’avaient accusée d’avoir participé à des affrontements à la porte d’un squat pendant lequel un policier municipal avait été blessé très gravement (il est dans le coma depuis). Elle avait été condamnée à 3 ans de prison. Depuis se sont déroulées toute une série d’actions ; manif à la prison des femmes, barricades enflammées, sabotages et destructions multiples…
Liberté pour les prisonniers du 4F ! Ni oubli ni pardon pour la Patricia !
Son récit personnel de l’histoire en castillan est ici.
A la manif « alternative » du 1er mai, rassemblant près de 6 000 personnes à l’appel des syndicats de base, organisations d’extrême-gauche, associations de voisins, indépendantistes révolutionnaires et anarchistes, le défilé pour la première (et sûrement la dernière fois) était programmé pour aller vers les beaux quartiers. Rapidement, le cortège prenait une tournure plus offensive, de nombreuses personnes sont casquées et les drapeaux solidement arrimés aux bâtons. Alors que la première moitié de la manif défile dans une ambiance bon enfant, la fin du cortège attaque systématiquement les banques, de fait, il me semble que pas une seule ne réchappera à la rage des manifestant-e-s. Les différentes parties de la manif cohabitent bizarrement durant plus d’une heure. De nombreux slogans sont scandés en mémoire de Patricia, contre la mairie responsable et le gouvernement de sa mort. La police se fait plus présente et devant le ministère de l’éducation les fourgons de CRS viennent se coller à la banderole de fin de manif. Celle-ci continue un moment ainsi et de façon un peu surréaliste avec des groupes détruisant les vitrines ou brûlant des voitures de bourgeois à 30 mètres des anti-émeutes. Au bout d’un moment ils chargent et après avoir matraqué au hasard arrêtent 14 personnes. Le reste de la manif se termine presque tranquillement. Le lendemain tout le monde a été relâché mais de nombreux procès sont à craindre…
Une video ici.
Un texte en anglais.
On se reverra dans les rues.