Népal: Importantes mobilisations de squatters à Katmandou, contre une campagne d’expulsion menée par le gouvernement

D’après des articles parus dans la presse mainstream népalaise, des squatters ont organisé une marche aux flambeaux le 16 janvier dans la ville d’Itahari, pour protester contre la campagne d’expulsion menée par le gouvernement à l’encontre des SDF vivant le long de la rivière Bagmati, à Katmandou, ainsi que dans d’autres contrées du pays.

La marche s’est terminée devant la mairie d’Itahari. Là, des membres de l’organisation népalaise « United National Squatters’ Front » ont tenu des discours très critiques envers les opérations d’expulsion sans relogement, qui déjà mis fin récemment à 225 foyers occupés dans la région de Kailali. Les squatters ont annoncé savoir qu’il pourrait en être de même prochainement dans les régions de Morang, Sunsari et Siraha.
Un appel à tous les squatters a été lancé pour s’unir contre la campagne d’expulsion du gouvernement.

Le 17 janvier, une manifestation s’est tenue à Katmandou, et celle-ci a tourné à l’émeute: au moins treize véhicules ont été vandalisés (notamment des véhicules appartenant à Yeti Airlines et au journal Nepal Samacharpatra Daily). Des affrontements ont opposé squatters et policiers dans différents quartiers de la ville.

Dans la journée, la police a arrêté 427 personnes (dont 166 femmes, précise un article d’Himalayan Times) pour avoir vandalisé des véhicules et essayé de bloquer la circulation automobile, pour la quasi totalité à Katmandou.
Quelques autres personnes ont été arrêtées à Bhaktapur et à Thapathali.

L’organisation Samyukta Rashtriya Sukumbashi Morcha et six différentes organisations népalaises de squatters avaient appelé à une grève générale à Katmandou pour ce jour-là, mais celle-ci n’a semble-t-il pas suffisamment été suivie. Il est toutefois remarquable qu’un appel à la grève générale puisse être lancé par des organisations de squatters sans que cela ne paraisse évidemment comme un coup d’épée dans l’eau. Cela s’explique sans doute par la présence extrêmement forte de courants maoïstes dans l’ensemble du pays, les dites organisations de squatters étant vraisemblablement dirigées par des maoïstes (en tout cas on parle de « leaders » et compagnie).

Si vous avez plus d’infos sur les luttes de squatters au Népal, n’hésitez pas à nous écrire: fr at squat point net.