Souvenez-vous, c’était en 2007, le squat fontainois de la Dame de Pique se faisait expulser…
Si mes souvenirs sont bons, la mairie avait pleurniché après qu’une banderole « Actis [en réalité, l’OPAC 38] expulse, la mairie collabore » ait été déroulée sur la façade, rapport à la collaboration qui, comme chacun-e sait, ne concerne jamais une mairie communiste. Que les tatillon-ne-s qui rappelleraient le rôle actif joué par cette même mairie dans l’expulsion des demandeurs d’asile du 22 rue des Alpes se ravisent donc avant de parler de collaboration. Rabats-joie.
Revenons à la Dame de Pique, rue de… la liberté. Depuis des années, et comme souvent, c’est un magnifique terrain vague qui trônait en lieu et place du bâtiment. Mais, depuis quelques temps est apparu sur le portail du terrain vague un permis de construire. Alleluïa ! Vu la politique éminemment sociale (puisque communiste) menée par la mairie, on s’approche du panneau pour lire avec entrain le nombre de logements sociaux bien-beaux bien-bétonnés qui vont sortir de terre ici. Stupeur : nous aurons un immeuble de… bureaux. C’est vrai que ça manque un peu, de ce côté-ci du Drac, des bureaux et leurs amis les bureaucrates.
Fontaine change de gueule, et ça sent le roussi : réaménagement de la place Maisonnat avec un Intermarché pour dégager les jeunes, résidence de luxe à la Poya, projet de gare téléphérique, projet des « Portes du Vercors » (énorme zone urbaine à cheval entre Fontaine et Sassenage, remplie de cubes en béton, eux-mêmes remplis de magasins, de bureaux et parfois de gens…), et j’en passe. Les « communistes » s’accommodent décidément assez bien du capitalisme.
Et nous ?
[Publié le jeudi 25 octobre 2012 sur Indymedia-Grenoble.]
