Vendredi 22 mars, à Rio de Janeiro, a eu lieu l’expulsion de Aldeia Maracana (« Communauté Maracana »), bâtiment occupé depuis six ans par des indiennes/indiens de différentes communautés. Dès 03h00 du matin, l’immeuble a été encerclé par le Bataillon de choc de la Police Militaire, appuyé d’un char blindé. Des centaines de personnes se sont peu à peu rassemblées en soutien afin de tenter d’empêcher l’expulsion. La police a utilisé flash-balls, tasers, gazs lacrymogènes et grenades assourdissantes pour disperser les manifestants.
Au cours de l’après midi du même jour, près de 300 personnes se sont rassemblées dans le centre ville afin de protester contre l’expulsion. Les manifestants ont bloqués l’avenue Primeiro de Março et se sont confrontés à la police. Plusieurs arrestations ont eu lieu.
L’Aldeia Maracana servait de Centre culturel autogéré ainsi que d’abri pour les indiennes/indiens amenés à séjourner dans la ville. Le bâtiment, qui date de 1862, est adjacent au célèbre stade Maracana. Cela faisait quelques temps qu’il était menacé d’expulsion, en vue de la construction d’un vaste complexe attenant au stade – parkings, centre-commercial, etc. – pour la coupe du monde de 2014. A l’approche de l’évènement, les expulsions se multiplient, et la pression policière s’intensifie sur les squats, favelas et tout ce qui apparaît comme un obstacle à la gentrification.
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