Mardi 24 décembre 2013 à Phnom Penh, des affrontements violents ont opposé environ 150 habitant-e-s du quartier de Boeung Kak aux forces de l’ordre, lors d’un rassemblement contre des expulsions de logements dans ce même quartier (et des problèmes de relogement faisant suite à des expulsions datant de 2008).
Parmi les manifestant-e-s, se trouvaient des habitant-e-s du quartier, des activistes qui luttent sur la question du logement, ainsi qu’une centaine de moines bouddhistes (pour la plupart membres du « réseau indépendant de moines »).
Ils ont bloqué la circulation sur le boulevard Monivong pendant presque toute la journée du 24, notamment en brûlant des pneus au milieu de la rue. Une dizaine de personnes ont été blessées par les flics.
Le lendemain, lors d’un rassemblement faisant suite aux événements de mardi, cinq personnes ont été tabassées par des membres de la police militaire et des vigiles de la mairie de Phnom Penh. Un groupe de femmes a notamment été repoussé par les services de sécurité de la mairie, avant de riposter, faisant tourner la situation à l’affrontement.
En début d’après-midi, le boulevard Monivong a de nouveau été bloqué par des manifestant-e-s, qui ont notamment utilisé des barrières de police. Non loin, un panneau d’information de la Ville a été pété par des manifestant-e-s.
Une tentative d’occupation de la mairie a été tentée, en vain.
La foule a semble-t-il été dispersée vers 14h.
Le porte-parole de la Ville de Phnom Penh, Long Dimanche, a déclaré que des membres éminents de la mairie se sont sentis menacés par les manifestant-e-s, assurant: « C’est l’anarchie… ces gens doivent être punis ».
Ici comme là-bas, nous disons:
Crève la propriété, « publique » comme privée.
Et vive l’anarchie !