Calais: Le préfet et l’extrême-droite. Rassemblement pour la tolérance samedi 1er Mars

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Pendant une semaine entière à Coulogne, à côté de Calais, des militants d’extrême-droite ont manifesté jour et nuit devant un squat, ont injurié, menacé de viol et de mort les habitants et les personnes venues en soutien, sur place et sur internet, ont caillassé la maison et parfois les personnes se trouvant dans la court, ont lancé des cocktails molotov, ont essayé de forcer la porte pendant la nuit.

Tout cela sous les yeux de policiers qui laissaient faire, et qui répondaient si on les interpelait sur ce point qu’il n’y avait pas de trouble à l’ordre public.

Tout ceci intervient dans un contexte où les habitants d’un autre squat à Calais poursuivent l’État en justice pour voie de fait, suite à leur expulsion sans jugement par la police le 10 janvier. Le préfet a fait par deux fois reporter le procès par des artifices de procédure.

Le 122 rue Émile Dumont à Coulogne, avant les attaques des fachos

Le 122 rue Émile Dumont à Coulogne, avant les attaques des fachos

Tout se passe donc comme si le préfet adressait aux habitants de squats le message : “si vous contestez les expulsions illégales par la police, l’extrême-droite se chargera du boulot.” La violence d’extrême-droite comme continuation du harcèlement policier par d’autres moyens.

Aujourd’hui Sauvons Calais a obtenu une victoire : les habitants du squat de Coulogne ont quitté les lieux, parce qu’ils étaient en danger. Ses militants ont pu constater qu’elle pouvaient agir en toute impunité. Ils sont disponibles pour une nouvelle action.

Il est temps d’interpeler Manuel Valls, ministre de l’intérieur, qui est venu à Calais en décembre et qui affiche faire campagne contre l’extrême-droite : approuve-t-il cette utilisation de militants d’extrême-droite pour expulser des occupants de squats quand la police ne peut pas intervenir ?

Il est temps d’interpeler Yann Capet, député socialiste et candidat à la mairie de Calais, pour savoir s’il s’agit là de la politique du gouvernement pour chasser les contestataires – comme en Grèce où un chanteur engagé peut être assassiné en pleine rue par des militants de l’Aube dorée sous les yeux de policiers qui n’interviennent pas.

Le 122 rue Émile Dumont à Coulogne, après plus d'une semaine d'occupation, caillassé par les fachos sous le regard complaisant de la police

Le 122 rue Émile Dumont à Coulogne, après plus d’une semaine d’occupation, caillassé par les fachos sous le regard complaisant de la police

S’il s’agit d’une politique du gouvernement, nous sommes à la veille d’élections, et nous saurons nous en souvenir.

S’il s’agit d’une déviance d’un préfet, celui-ci doit être sanctionné.

Publié sur le blog Passeurs d’hospitalités https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2014/02/25/le-prefet-et-lextreme-droite/

Rassemblement pour la tolérance à Calais le 1er Mars

Prises de parole, musique et danse, goûter solidaire

Les pompiers en action le 23 Février au 122 rue Émile Dumont à Coulogne. Mais que fait la police depuis une semaine?

Les pompiers en action le 23 Février au 122 rue Émile Dumont à Coulogne. Mais que fait la police depuis une semaine?

Nous sommes indignés de voir des centaines de personnes à la rue quand des maisons sont vides et abandonnées. Indignés par la passivité ou l’hostilité des autorités, et par les manifestations de haine de ces derniers jours.

Mais ce n’est pas tout Calais. Il y a aussi toutes ces personnes qui s’engagent depuis des années à titre personnel et dans les associations, toute une hospitalité invisible, tout un désir d’ouverture.

Que nous soyons d’ici ou de passage, venons partager un moment pour la tolérance et la solidarité

Samedi 1er mars à partir de 14h30 place d’Armes à Calais.

Publié sur le blog Passeurs d’hospitalités https://passeursdhospitalites.wordpress.com/2014/02/24/rassemblement-a-calais-le-1er-mars/