Tierralta (Colombie): La police anti-émeute et l’armée expulsent des centaines de squatters de terrains

Le week-end dernier, près de 2000 personnes ont occupé trois terrains dans le périmètre urbain de Tierralta, en Colombie.

Les autorités sont intervenues très rapidement pour exiger, « par le dialogue », que les squatters quittent les terrains occupés. Le bon vieux « dialogue » unilatéral qui se résume à une menace claire: « vous dégagez maintenant ou on vous envoie des flics armés ! »

Un couvre-feu quotidien a ainsi été décrété par le maire de Tierralta, Carlos Arturo Cogollo, dès la fin de la semaine dernière, de 19h jusqu’à 7h le lendemain matin.

Le gouverneur du département de Córdoba, Alejandro Lyons Muskus, a réuni un Conseil Extraordinaire de Sécurité avec comme thème principal le cas urgent de Tierralta. À la fin de ce Conseil, il a été décidé que la police et l’armée enverraient des renforts (300 policiers, notamment de l’Esmad, police anti-émeute colombienne) pour empêcher l’occupation des plus de 30 hectares squattés à Tierralta.

Dans la journée du dimanche 6 avril, au moins 130 familles qui squattaient ces terrains ont été expulsées par l’Esmad et l’armée.

Des affrontements ont eu lieu entre squatters et forces armées de l’État pendant la nuit de dimanche à lundi. Plus d’une quinzaine de personnes ont été blessées et admises à l’hôpital San José, dont une moitié de membres des forces de l’ordre.

Il s’agit de la troisième émeute en moins de dix jours à laquelle la police se trouve confrontée dans le département de Córdoba. La première a eu lieu dans la ville de San Pelayo lors d’une autre opération d’expulsion et la deuxième a eu lieu à Cereté suite à un coup de feu tiré par un adulte sur un jeune mineur.

[Sources: Caracol | El Heraldo | El Meridiano | El Universal.]

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