Paris-banlieue: entre état d’urgence et COP21, la répression bat son plein

Jeudi 26 novembre, dans la matinée, une perquisition a eu lieu au squat du Massicot (à Ivry-sur-Seine). Deux personnes ont été interpellées. L’une d’entre elles a été relâchée peu après tandis que l’autre a été placée en centre de rétention administrative.

Dans l’après-midi, les flics sont passés au squat du Moulin (toujours à Ivry-sur-Seine), notamment pour assigner à résidence un de ses habitant-e-s. Il ne peut quitter la ville, sauf dérogation, et sera obligé de pointer plusieurs fois par jour au commissariat d’Ivry jusqu’au 12 décembre. Il doit rester chez lui de 20h à 6h du matin.

Quelques jours après la manif sauvage du dimanche 22 novembre à Paris, près de 500 personnes se sont rassemblées place de la République, à Paris également, ce jeudi 26 novembre, pour la manifestation contre l’interdiction de manifester… Finalement, il n’y a pas eu de manif, juste un rassemblement paisible, voire « politicien », avec des prises de parole au mégaphone, sous les lumières et les caméras des journalistes, des « représentants » d’orgas se la racontant pas mal à dire qu’on « ne nous empêcherait pas de manifester » alors que là, à 500, pour une manif appelée justement à ce propos, il n’y a pas eu le moindre mouvement pour essayer partir en manif. Certes, le quartier était infesté de flics (civils plus ou moins discrets et anti-émeutes en force), mais voilà, c’est quand même mieux de faire ce qu’on dit, messieurs les représentants

Dans la soirée, l’université Paris 7, où des activités anti-COP21 se tenaient toute la semaine, a annoncé sa fermeture administrative à partir du lendemain, jusqu’au dimanche, pour empêcher son occupation.

Vendredi 27 novembre, en fin de matinée, le squat de l’Annexe, situé au Pré-St-Gervais (en Seine-Saint-Denis), est perquisitionné à son tour. Il accueillait des assemblées contre la COP21 et les flics voulaient « vérifier » que le squat n’était pas un repaire d’anarchistes, des fameux terrifiants black blocs « susceptibles de troubler l’ordre public pendant la COP21 » (AFP).

Ces infos ne sont pas exhaustives, l’ambiance répressive permise encore plus que d’habitude par l’état d’urgence donne lieu à de nombreuses perquisitions (s’ajoutant à celles, encore plus nombreuses, qui ont visé ces derniers jours des présumés islamistes). De nombreuses assignations à résidence ont également été délivrées dans toute la France à différentes personnes, dans le cadre de la répression du mouvement anti-COP21.

Plus d’infos:
http://anticop21.org/
https://paris-luttes.info/