Caen: Communiqué de l’Assemblée Générale de lutte contre toutes les expulsions à propos de l’incendie du squat 46 rue Saint-Ouen

2016_Squat_Saint_Ouen_CaenDans la soirée du mardi 12 juillet, la maison principale du squat Saint-Ouen qui hébergeait une trentaine de personnes depuis septembre dernier a brûlé pour des raisons non déterminées à l’heure actuelle. Les pompiers ont éteint l’incendie et ont pris en charge une dizaine de personnes qui ont été conduite à l’hôpital pour inhalation de fumée. Aucun-e blessé-e grave n’est à déplorer mais les pertes matérielles dans la maison en question sont conséquentes (vêtements, papiers, argent ameublement…), sans parler des conséquences psychologiques pour les habitant-e-s.

Le 115 et la Préfecture n’ont convenu que d’un hébergement d’urgence de 3 jours dans un gymnase pour ces personnes qui, une nouvelle fois, se retrouvent à la rue.

Nous rappelons que face au nombre accru de personnes mises à la rue, l’Assemblée Générale de lutte contre toutes les expulsions s’est créée en juin 2013. En effet, l’État, via ses politiques d’austérité, a décidé depuis plus de 3 ans de réduire de manière drastique les budgets alloués aux Directions Départementales de la Cohésion Sociale (DDCS), chargées localement de l’hébergement d’urgence. Face à cette situation, nous avons décidé de nous organiser collectivement et de manière indépendante entre expulsé-e-s et personnes solidaires afin de lutter par l’action directe contre ces politiques anti-sociales, la spéculation immobilière et la xénophobie d’État.

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Le constat est simple : ce sont des centaines de personnes aujourd’hui sur l’agglomération caennaise qui vivent dans des conditions de vie plus que précaires. C’est pourquoi nous ouvrons des squats afin qu’ils-elles aient un toit sur la tête. Ces squats ouverts ne sont jamais insalubres et offrent des conditions de vie bien moins précaires que la rue. Les accusations de la préfecture à propos des conditions « dangereuses » d’occupation nous laissent un goût amer dans la bouche étant donné que la préfecture et les collectivités territoriales ont l’obligation de loger une partie de ces personnes et ne le font pas.

Non satisfait de renvoyer ces personnes à la rue, la préfecture intensifie la répression : expulsions illégales de squats, interpellations de militant-e-s, dispersion de rassemblements… Cette répression ne nous fera pas plier : tant qu’il y aura des gens à la rue nous occuperons des lieux vides.

Des papiers pour tou-te-s !

Un logement pour tou-te-s !

Assemblée Générale de lutte contre toutes les expulsions
ag-contre-expulsions [at] laposte [point] net
https://agcontrelesexpulsions.wordpress.com/

Publié le 13 juillet 2016 sur le blog de l’AG de lutte contre toutes les expulsions.