Montreuil (93): expulsion de l’espace autogéré Salamatane

Expulsion du squat Salamatane, espace autogéré à Montreuil, 119 bis rue de Paris, métro Robespierre.

Encore un espace autogéré ouvert au public expulsé, mercredi matin 18 janvier 2017 vers 10h, dans lequel fonctionnait une bibliothèque associative (des cours de français et d’alphabétisation y étaient d’ailleurs dispensés). Chaque semaine, il était organisé des repas sénégalais à prix libre avec l’exposition d’artistes de divers horizons. Un studio de répétition équipé était mis à disposition pour les musiciens.

Seraient les bienvenus des soutiens matériels et humains pour lutter contre l’infamie de la mairie de Montreuil et ses sbires bien trop zélés, qui préfèrent envoyer les forces du désordre que de chercher une solution acceptable par les deux parties, en l’occurrence les associations Harissa sauce Blanche/Harissa sans frontières et l’association Dieuf Dieul.

(…)

[Publié le 20 janvier 2017 sur Paris-Luttes.info.]


Ci-dessous, le texte du tract que les habitant-e-s distribuaient le soir du 19 janvier devant leur maison désormais fermée par une porte anti-squat :

A Montreuil la mairie expulse en plein hiver!

Mercredi 18 janvier au matin, la police accompagnée d’employés de la mairie a expulsé Salamatane, collectif d’associations et d’habitants installé depuis mars 2008 au 119 bis rue de Paris. 20 personnes ont été jetées à la rue alors que la nuit les températures descendent à -8° et que la mairie n’a que le vague projet de vendre le terrain. Depuis un an, nous demandions en vain une concertation avec les élus. Pour finir, la trève hivernale nous a été réfusée au prétexte que seules des associations figuraient sur la procédure, alors même que le principal motif de leur expulsion était l’acte de solidarité qu’elles pratiquaient en hébérgeant des personnes sans logement. Nous n’avons pas été prévenus de l’expulsion et les habitants absents car partis travailler sont revenus le soir sans pouvoir récuperer leurs effets et leurs documents. Le soir-même de l’expulsion, devant ses conséquences, des employés de la mairie ont conduit une partie des habitants dans le gymnase mis à disposition par la ville dans le cadre du plan Grand Froid.

Cette solution d’urgence ne saurait être satisfaisante: nous demandons à la mairie de réintégrer nos locaux ou, à défaut, des solutions de relogement dignes et durables pour les personnes et les associations mises à la rue.

Solidarité avec Salamatane et tous les expulsés!

Pas d’expulsions sans relogement !